L’Union pour la République (UPR), principal allié du président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a mobilisé au cours de la semaine écoulée cadres et militants de toutes les structures pour réfléchir sur deux problématiques nationales de premier plan, à savoir l’Unité nationale et l’éradication de toutes les séquelles de l’esclavage.
Ainsi, des ateliers ont été organisés successivement les 9 et 10 à juin 2021, à Kiffa, pour les wilayas de l’Assaba, du Tagant, du Hodh Chargui et du Hodh Gharbi, et les 12 et 13 juin, à Kaédi pour les wilayas du Gorgol, du Brakna, du Trarza et du Guidimagha.
Au cours des travaux, les deux thèmes chers au président de la République ont été discutés de long en large, en toute franchise. Il s’agit bien de deux volets essentiels du programme « Taahoudati » (mes engagements) du président Ghazouani.
C’est ce qu’a rappelé le président du parti au pouvoir, Sidi Mohamed Ould Taleb Amar dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé devant la centaine de cadres du parti appelés à « discuter des mécanismes appropriés pour le renforcement de l’unité nationale et l’éradication de toutes les séquelles de l’esclavage ».
A noter qu’une réflexion sur ces différents sujets avait déjà été lancée il y a quelques mois au cours d’une rencontre du genre à Nouakchott.
Elle visait à expliquer les dessous de ces deux problématiques qui sont exploitées dans le mauvais sens.
« Il n’y a nulle gêne que nous ayons des problèmes pendants qui nécessitent la recherche de solutions, et il n’est pas surprenant que nous ayons des séquelles d’époques révolues et des transgressions dont ont été victimes certains d’entre nous, mais le tort serait de ne pas diagnostiquer ces tares et d’œuvrer pour trouver les moyens adéquats pour les dépasser, étant entendu que l’erreur est possible, mais ne pas la corriger est inacceptable. »
L’UPR en tant que partenaire privilégié du pouvoir a présenté à cette occasion sa nouvelle vision sur ces questions sensibles dont les contours ont été déterminés dès 2019, lors du discours-programme d’Ould Ghazouani alors candidat à la présidentielle. Elles sont de ce fait prise en compte par les différents programmes et politiques sectoriels.
Dès la première journée, le président du parti avait annoncé la couleur permettant aux cent intervenants d’exprimer librement leurs points de vue.
Une nouvelle vision de l’unité nationale
Dans sa communication sur l’unité nationale, Sidi Mohamed Ould Bouna dit El Moudir a abondé dans le sens du président du parti affirmant que l’UPR se chargera de donner sa nouvelle vision de l’unité nationale et cela sans se culpabiliser. Le parti met à la disposition du pouvoir sa vision sur des questions essentielles comme l’unité nationale et l’éradication des séquelles de l’esclavage ; des questions souvent déviées et utilisés à d’autres fins.
« L’unité nationale est le fondement du développement », affirme Moudir Ould Bouna qui assure que la Mauritanie dispose de biens des atoouts pour relever les défis liés aux droits humains, aux réformes foncières, à la lutte contre les séquelles de l’esclavage considéré comme un « tort historique », envers une partie importante de la communauté nationale, qui doit être réparé.
« Des pas importants ont été franchis dans ce sens », ajoute le conférencier pour qui les questions de l’esclavage et celles liées aux douloureux évènements de 89 doivent être réglées par le dialogue et la concertation. Des discussions ont été entamées dit-il avec les forces politiques et qui doivent se poursuivre pour aboutir à des solutions durables.
Enfin il a souligné que les mesures sociales prises par le président de la République, entre autres celles concernant l’assurance maladie vont contribuer aux solutions de tous ces problèmes.
Panser les plaies de l’esclavage
A son tour, Me Mohamed Mahmoud Ould Emmatt a rappelé que l’esclavage n’est pas l’apanage de la Mauritanie. Il a invité les participants à exprimer librement leurs points de vue qui seront transmis au pouvoir.
Le conférencier a fait l’historique de l’esclavage en Mauritanie, une pratique que le colon avait maintenu et qui s’était poursuivi après l’indépendance malgré l’existence d’une constitution nationale qui était censé respecter la déclaration universelle des droits de l’homme.
Mais rien n’y fit. Et le statut quo a perduré avec la loi de 1981, et les mesures prises en 2007 ainsi que les dialogues de 2012 et 2016.
Ainsi faute de mesures d’accompagnement le problème reste posé.
De ce fait les séquelles sont là dit Ould Ematt et il faut faire quelque chose.
La vision de l’UPR s’inspire du programme du président de la République, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani et sur la déclaration du Parti à l’issue de son deuxième congrès ordinaire qui voit ces problèmes non pas comme une question qui doit être portée par un groupe mais l’affaire de tous.
Le parti propose une vision holistique qui ne tardera à porter ses fruits avec le concours de tous
Bakari Gueye
Source : Initiatives News (Le 12 juin 2021)