Mauritanie : la démagogie politique de l’UPR à travers des ateliers sur l’unité nationale et les séquelles de l’esclavage à l’intérieur du pays

Alors que le gouvernement tente d’accélérer le programme quinquennal du président Ould Ghazouani, l’UPR cherche un nouveau souffle à l’intérieur du pays à travers des ateliers sur l’unité nationale et les séquelles de l’esclavage. Après Nouakchott, cette tournée du parti de la majorité dans les régions, entend préparer le dialogue politique en panne depuis la normalisation des relations du chef de l’exécutif avec l’opposition.

Les arguments de l’UPR de traiter les questions taboues à travers des ateliers sans aborder les questions de fond de l’unité nationale et des séquelles de l’esclavage constituent l’un des gros mensonges politiques aux populations de l’intérieur, ces dernières décennies. Ces débats initiés par le parti apparaissent comme un épouvantail pour tromper l’opinion publique sur le vrai visage du régime comme étant la continuité d’un système qualifié de racisme d’Etat par les forces patriotiques mauritaniennes.

Ces ateliers sont faussés au départ par le fait que ce sont les caciques du régime et les élus des collectivités locales qui sont en première ligne, écartant ainsi les citoyens dans les discussions. Il suffit de gratter un peu les objectifs de cette tournée pour voir apparaître la dimension hautement politique de l’UPR s’inscrivant dans les priorités et engagements du président Ould Ghazouani.

Ces journées de réflexion mettent sous le tapis les sujets qui fâchent relatifs au règlement du passif humanitaire gage de l’unité nationale et de la cohésion sociale, l’application des lois criminalisant l’esclavage, la discrimination des deux composantes nationales négro-africaines et haratines dans l’accès à l’état-civil et aux hauts postes de l’administration.

Parler de l’unité nationale et des séquelles de l’esclavage sans tenir compte de cette réalité, est un enfumage politique et une fausse conscience nationale du pouvoir. L’UPR prépare ainsi le rendez-vous du dialogue politique qui semble pour l’instant ne pas tenir ses promesses. Une démagogie politique dénoncée par les observateurs.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste