Mauritanie : Samba Thiam relance la polémique autour de la discrimination

Le président des FPC Samba Thiam revient ce début de semaine sur la polémique autour de la discrimination qui prend des proportions alarmantes depuis l’élection de Ould Ghazouani.

Trop c’est trop. La discrimination touche tous les rouages de l’Etat mauritanien. C’est un chef historique du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie, très remonté, qui dresse un tableau sombre du racisme d’Etat qui prend des proportions et une tournure inquiétante depuis l’élection de Ould Cheikh Ghazouani.

L’humiliation récente du porte-parole de l’UFP sommé de parler l’arabe pour échapper à l’immobilisation de son véhicule par un agent de la circulation et le député négro-mauritanien qui s’est vu refuser sa plainte dans un commissariat de police parce que celle-ci n’était pas rédigée en arabe. Et plus grave c’est un ministre de la république, l’un des plus compétents chargé des affaires économiques, qui a subi les remontrances d’un député devant l’hémicycle pour qu’il s’exprime en arabe. Trois exemples assez révélateurs de l’utilisation de l’arabe comme instrument de domination de la classe dominante arabo-berbère.

Cette politique atteint son paroxysme au niveau du système éducatif. Pour la première fois depuis 60 ans, aucune promotion cette année dans la filière française à L’Ecole normale supérieure et à l’Ecole nationale des Instituteurs. C’est la victoire ainsi des chauvins d’obédience baathiste sur la langue française. Une élite extrémiste proche du régime et disséminée dans toute l’administration mauritanienne. Pas étonnant que celle-ci soit responsable de la lenteur de l’exécution du programme quinquennal du président mauritanien. Ce qui était hier sournois, est aujourd’hui manifeste et assumé jusqu’au sommet de l’Etat qui ne cache plus ses préférences monocolores dans les nominations au sein des forces armées, de la gendarmerie, de la police et de la garde nationale.

Une continuité d’un racisme d’Etat qui exacerbe le président des FPC qui pointe une assimilation forcée des composantes négro-africaine et haratine. Et une coupe pleine d’un présent amer d’injustices et d’un avenir confus, selon ses propres termes.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 01 juin  2021)

 

 

 

 

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