Plus de 4 millions de moustiquaires seront distribuées gratuitement au Niger pour lutter contre le paludisme qui a tué en 2020 plus de 5.000 personnes, en majorité des enfants, dans ce pays pauvre du Sahel, a annoncé le ministre de la Santé.
« Pour l’année 2021, le Niger et ses partenaires ont mobilisé plus de quatre millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides qui seront gratuitement distribuées entre le 24 et le 29 mai », a indiqué le ministre de la Santé, Illiassou Maïnassara à la télévision publique.
L’objectif est de « protéger plus de 7 millions de personnes » (sur une population estimée à plus de 20 millions d’habitants), contre le paludisme « en leur permettant de dormir sous moustiquaire », dans les quatre régions : Zinder et Maradi (sud), Tahoua (ouest) et Agadez (nord), a-t-il expliqué.
Pour éviter les foules, en « raison de la pandémie de Covid-19, les opérations de distributions se feront au « porte à porte » par les agents de santé qui sillonneront les villes et les villages des régions ciblées.
Le paludisme est la maladie qui tue le plus au Niger où elle est « la première cause » de consultations dans les centres sanitaires, selon les autorités sanitaires.
En 2019, le paludisme a tué 3.372 personnes, dont 2.835 enfants âgés de moins de 5 ans, sur plus de 3,3 millions de cas notifiés à travers le pays, selon les chiffres officiels.
Ces chiffres ont nettement augmenté en 2020, avec 5.056 décès sur plus de 4,064 millions de cas de paludisme notifiés. Le ministre a justifié cette flambée de la maladie par les « importantes inondations » qui ont frappé le Niger, favorisant la propagation des moustiques à l’origine de la maladie.
Ces distributions de moustiquaires interviennent à l’approche de la saison des pluies attendue fin mai.
Il n’existe pas encore de vaccin contre le paludisme. Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dormir sous une moustiquaire est le seul moyen efficace pour s’en prémunir en éviter de se faire piquer les moustiques.
Or, sur les marchés nigériens, une moustiquaire de ce genre coûte jusqu’à 1.000 FCFA (1,5 euro), alors que les deux-tiers de la population vivent avec moins de 500 FCFA (0,75 euro) par jour.
AFP
Source : SlateAfrique
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