C’est un “incident” qui n’en est pas un, mais qui aurait pu finir en accident vraiment sérieux. Le conducteur d’un shinkansen, un train à grande vitesse japonais, reliant Tokyo à Osaka s’est absenté durant trois minutes du siège de sa cabine pour rejoindre un autre type de siège dans un autre type de cabine.

Victime de “maux de ventre” persistants, le chauffeur de 36 ans a demandé à un contrôleur de le remplacer au poste de pilotage le temps qu’il se rende aux toilettes. Durant les trois minutes de flottement, le contrôleur, qui n’était pas qualifié pour conduire le train, n’a pas touché aux commandes, précise The Guardian.

La mésaventure du conducteur aurait pu passer inaperçue s’il n’avait été trahi par un retard d’une minute à son arrivée en gare. Dans ce pays “réputé pour sa ponctualité”, le délai a déclenché l’ouverture d’une enquête et la sanction disciplinaire du conducteur, qui transportait près de 160 passagers.

“C’était embarrassant”

 

Le réseau dense et “ultra-efficace” des shinkansen relie les villes du Japon avec des trains pouvant atteindre les 320 km/h, rappelle le quotidien britannique. Sa ponctualité et sa sécurité ne sont plus à prouver depuis sa mise en service, en 1964, les trains ne déplorant aucun décès dû à un déraillement ou à une collision.

 

C’est peut-être pour protéger cette réputation que le conducteur impliqué dans le récent incident n’a pas voulu “perdre de temps en arrêtant le train dans la gare la plus proche”, comme le recommandent pourtant les procédures de Japan Railways dans des situations semblables. “Je ne l’ai pas signalé parce que c’était embarrassant”, a-t-il expliqué.

La compagnie a déclaré que le comportement “extrêmement inapproprié” de son conducteur faisait l’objet d’une sanction disciplinaire. Son anonymat a été préservé.