Proche-Orient – L’armée israélienne fait marche arrière et dit finalement ne pas être entrée dans la bande de Gaza

Après avoir dit, dans la nuit de jeudi à vendredi, être entrée dans Gaza, l’armée israélienne a finalement fait marche arrière, évoquant un “problème de communication en interne”.

Après avoir dit, dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 mai, être entrée dans Gaza, l’armée israélienne a finalement fait marche arrière, évoquant un “problème de communication en interne”.

“L’aviation israélienne et des troupes au sol mènent actuellement une attaque dans la bande de Gaza”, avait d’abord déclaré l’armée israélienne dans un court message en anglais sur Twitter, vers 1 heure du matin, vendredi.

Formulation “ambiguë”

 

Cette formulation “ambiguë”, explique The Times of Israel, “semble avoir induit en erreur les médias étrangers en leur faisant croire que l’armée avait lancé une invasion terrestre dans la bande de Gaza lors de son bombardement à grande échelle du nord de Gaza”. Le journal ajoute que lorsqu’on lui a demandé de préciser s’il y avait eu une invasion terrestre, le porte-parole en langue anglaise de l’armée, Jonathan Conricus, a répondu : “Oui. Comme il est écrit dans le communiqué. En effet, les forces terrestres attaquent à Gaza. C’est-à-dire qu’elles sont dans la bande de Gaza.”

“Bien que cela soit techniquement correct, puisque certaines troupes israéliennes étaient positionnées dans une enclave techniquement située dans le territoire de Gaza – mais, à toutes fins utiles, sous contrôle israélien –, un tel placement ne représente pas raisonnablement une ‘invasion terrestre’”, corrige le Times of Israel.

Les violences continuent en tout cas de faire rage. Les frappes des forces aériennes et terrestres israéliennes sur nord de Gaza dans la nuit de jeudi à vendredi sont “les plus violentes à ce jour” depuis le début, lundi, de ce nouveau cycle, note le Times of Israël dans un autre article. Le journal rapportait au cours de la nuit que le bouclier antimissile Dôme de fer avait intercepté des dizaines de roquettes lancées pour la quatrième nuit par le Hamas sur les villes d’Ashdod, de Beersheba et des communautés du sud d’Israël. Et selon Ha’Aretz, “les sirènes ont retenti presque sans arrêt pendant la nuit” dans cette partie du pays.

Réunion à l’ONU dimanche

 

Tsahal avait massé jeudi chars et véhicules blindés le long du territoire palestinien, d’où les troupes israéliennes s’étaient retirées unilatéralement en 2005. Et le ministère de la Défense a approuvé dans la soirée la mobilisation de “2 000 réservistes supplémentaires, ce qui porte le total à 9 000”, indique Ha’Aretz.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré dans la nuit que l’État hébreu allait continuer à attaquer le Hamas. “J’ai dit que nous ferions payer un prix très lourd au Hamas. Nous le faisons et nous continuerons à le faire avec une grande intensité […], et cette opération se poursuivra aussi longtemps que nécessaire”, a-t-il dit, dans un message publié en hébreu sur Twitter, relayé par The Guardian.

Depuis lundi, 109 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza, cité par Ha’Aretz. Côté israélien, le bilan est de 7 morts. Le journal évoque “la plus forte flambée depuis [le conflit à] Gaza en 2014”. “Israël a mené des centaines de frappes aériennes à Gaza, alors que des militants palestiniens ont tiré plus d’un millier de roquettes sur le centre et le sud d’Israël depuis lundi.”

“Les combats ont fait craindre au niveau international que la situation ne devienne incontrôlable”, écrit encore le quotidien. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir dimanche une réunion virtuelle publique sur le conflit.

 

 

Source : Courrier international

 

 

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