Mauritanie : un premier bilan mitigé de Ould Bilal sur l’action du gouvernement

L’ampleur des maux de l’administration mauritanienne et les difficiles solutions à apporter pour la réussite du programme ambitieux du président mauritanien, résument le premier bilan des visites du premier ministre dans les différents ministères.

C’est un lourd héritage de 6 décennies et en même temps un exercice périlleux auquel s’est livré depuis plus d’une semaine l’homme de confiance du président mauritanien, le premier d’entre eux, pour rencontrer de visu sur le terrain, ses collègues chargés de mettre en musique le programme ambitieux de Ould  Cheikh Ghazouani pour redresser un pays dont les ressources ont été pillés par l’ancien régime de Ould Aziz de 2009 à 2019.

L’objectif premier est de se rendre compte de lui-même de tous les maux dont souffre l’administration qui ne datent pas d’aujourd’hui. Et deuxièmement de trouver des solutions idoines pour relancer une machine administrative en panne pour le bénéfice du citoyen. Une inspection qui aura au moins permis de mesurer l’ampleur des dégâts d’une administration réfractaire au changement, responsable de la lenteur de l’exécution des actions publiques.

Ce qui explique que les résultats tardent à venir, et les difficultés ne cessent de s’accumuler sur le plan du chômage des jeunes, de la hausse des prix des denrées alimentaires qui pénalise les bourses les plus faibles, de la gestion difficile de la covid-19 qui exacerbe le plan de relance économique et plombe toutes les prévisions du gouvernement, tout en continuant de faire des victimes.

Les beaux discours ne suffisent pas à garantir le succès de l’action gouvernementale. C’est le premier enseignement de ces visites du premier ministre pour améliorer la performance du gouvernement. Ce tour d’horizon des ministères qui intervient dans un contexte de tension entre le président et le gouvernement, peut jouer en faveur de Ould Bilal qui renforce ainsi la confiance de ses collègues et celle du chef de l’exécutif.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste