L’Organisation mondiale de la santé accorde son homologation d’urgence au vaccin anti-Covid chinois Sinopharm

Le comité d’experts vaccinaux de l’OMS a recommandé ce vaccin, le premier vaccin chinois à recevoir le feu vert de l’instance, pour les personnes de 18 ans et plus.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné vendredi 7 mai son homologation d’urgence au vaccin anti-Covid chinois Sinopharm, fabriqué à Pékin, a annoncé le directeur général de l’organisation. Le comité d’experts vaccinaux de l’OMS a recommandé ce vaccin –le premier vaccin chinois à recevoir le feu vert de l’OMS – pour les personnes de 18 ans et plus.

De son côté, le comité scientifique supervisant la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Royaume-Uni, le Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), a recommandé, vendredi 7 mai, de limiter l’usage du vaccin d’AstraZeneca aux plus de 40 ans quand c’est possible, après le signalement de 242 cas de caillots sanguins, dont 49 décès.

Le président français, Emmanuel Macron, a lui appelé vendredi à la solidarité vaccinale mondiale, exhortant les Anglo-saxons à ne pas « bloquer » les ingrédients nécessaires à la production des vaccins.

 

  • Macron appelle à la solidarité vaccinale

 

« Pour que le vaccin circule », il ne faut « pas bloquer les ingrédients et les vaccins eux-mêmes », a déclaré le chef de l’Etat français à son arrivée au sommet européen de Porto. Or, « aujourd’hui, les Anglo-Saxons bloquent beaucoup de ces ingrédients et des vaccins. Aujourd’hui, 100 % des vaccins produits aux Etats-Unis d’Amérique vont au marché américain », a-t-il affirmé.

Il a souligné que sur 110 millions de doses produites en Europe, l’UE en avait exporté 45 millions et gardé 65 millions. « Nous sommes les plus généreux au monde aujourd’hui dans le camp des pays développés », a-t-il remarqué.

Le président français a répété être « ouvert » à l’idée de lever la propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid, soutenue par le président des Etats-Unis, Joe Biden. « Nous, les Européens, nous battons pour que le vaccin soit un bien public mondial depuis maintenant un an, et je suis heureux qu’on nous suive », a-t-il lancé.

Ces derniers mois, M. Macron avait estimé à plusieurs reprises que le « bon débat », « le débat utile », ne devait pas d’abord porter sur la propriété intellectuelle mais sur « le transfert de technologie et la mobilisation des capacités de production ». Il avait déclaré ne pas avoir « d’opposition, seulement des doutes sur l’efficacité d’une éventuelle libération des brevets ». Il a précisé que le débat sur les brevets ne devait « pas tuer la rémunération de l’innovation » et qu’il travaillait « totalement main dans la main avec la chancelière » allemande, Angela Merkel, et la Commission européenne sur le sujet.

 

  • Le régulateur britannique recommande de réserver le vaccin d’AstraZeneca aux plus de 40 ans

 

Soulignant que le risque est « extrêmement rare », le JCVI avait déjà conseillé en avril de n’administrer ce vaccin, développé avec l’université d’Oxford, qu’aux plus de 30 ans lorsqu’un vaccin d’un autre fabriquant est disponible.

Lire aussi « Tu as été vacciné à quoi ? » : la compète du vaccin

 

« Nous recommandons que les adultes de 18 à 39 ans sans comorbidité se voient offrir une alternative au vaccin d’Oxford-AstraZeneca, si elle disponible et que cela n’entraîne pas de retard dans la vaccination », a déclaré le professeur Wei Shen Lim, du JCVI. « Les vaccins contre le Covid-19 ont déjà permis de sauver des milliers de vies et le bénéfice pour la majorité de la population est clair », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, le gouvernement britannique a annoncé qu’il suivrait cette recommandation, soulignant qu’il maintenait son objectif d’administrer une première dose de vaccin à tous les adultes d’ici à la fin de juillet.

Le régulateur britannique des médicaments, la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA), a déclaré avoir constaté, à la fin d’avril, 49 décès de personnes ayant reçu le vaccin contre le Covid-19 d’Oxford-AstraZeneca, sur un total de 242 cas de caillots sanguins (thromboses) parmi les plus de 28 millions de doses administrées. La plupart des cas sont survenus après l’administration de la première dose, chez 141 femmes et 100 hommes (un cas n’a pas été spécifié) âgés de 18 à 93 ans.

Selon la directrice de la MHRA, June Raine, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, les bénéfices du vaccin restent toutefois supérieurs aux risques pour « la grande majorité » de la population, surtout chez les personnes plus âgées, davantage susceptibles de développer des formes graves du Covid-19.

 

  • AstraZeneca suspendu d’utilisation dans plusieurs pays

 

Plusieurs pays européens ont suspendu l’utilisation du vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca sous un certain âge en raison de signalements de caillots sanguins parmi les personnes vaccinées par ce produit. En avril, l’Agence européenne des médicaments (AEM) avait estimé que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire « très rare » du vaccin d’AstraZeneca, estimant que la balance bénéfice/risque restait « positive ».

 

Outre celui d’AstraZeneca, les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna sont actuellement autorisés au Royaume-Uni, dont la campagne de vaccination est l’une des plus avancées au monde. Près de 35 millions de personnes ont reçu une première dose, et plus de 16 millions une deuxième dose depuis le début de décembre. Ce succès, ainsi que plusieurs mois de confinement, a entraîné une chute du nombre de contaminations et de décès liés au coronavirus dans le pays, le plus endeuillé d’Europe avec plus de 127 000 morts, qui a commencé à lever les restrictions mises en place sur son territoire.

 

 

Source : Le Monde avec AFP

 

 

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