Mauritanie : la promotion des langues nationales dans les médias au cœur du rapport de la CNDH

Le rapport annuel de la Commission nationale des droits de l’homme ( CNDH) remis cette semaine au président mauritanien ne laisse pas indifférent les observateurs. Parmi les recommandations les plus importantes, figure en bonne place la promotion des langues nationales dans les médias, la presse et l’audiovisuel public et privé.

Cette préoccupation de la CNDH est une main tendue au président Ould Ghazouani pour la reconnaissance de la diversité culturelle et le droit à la différence, gage de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Dans un pays profondément fracturé depuis 60 ans entre noirs et arabo-berbères qui se regardent comme des chiens de faïence, la promotion des langues nationales ( pulaar, sooninke et ouolof) est un impératif pour la construction d’un Etat de droit et la restauration du vivre ensemble.

Cette mention spéciale du rapport pour donner une visibilité aux langues nationales dans le paysage audiovisuel, est considérée comme une invitation au pouvoir pour résoudre la difficile cohabitation qui vient encore d’être écornée par le lynchage médiatique sur les réseaux sociaux du ministre des affaires économiques par des extrémistes arabes dont l’objectif principal est l’effacement de la culture négro-africaine en Mauritanie. La balle est maintenant dans le camp du président qui se veut président de tous les mauritaniens.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste