Dans un entretien avec Jeune Afrique, diffusé ce jeudi 15 avril, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, mis en cause pour la gestion des deniers publics durant ses deux mandats (2009-2019), se défend becs et ongles.
« J’ai été inculpé pour, entre autres, corruption, détournement et blanchiment d’argent. D’accord, je suis prêt, démontrez-moi que j’ai pris une seule ouguiya, que ce soit au Trésor public, à la Banque centrale ou dans un autre établissement public. C’est le défi que je lance à tous les mauritaniens, au gouvernement et aux ministres. S’il y’a eu des détournements, ils ont été sanctionnés, mais le président Mohamed ould Abdel Aziz n’a jamais été impliqué », a dit l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
M. Ould Abdel Aziz affirme qu’il a été « un président parfait » pendant les dix ans de pouvoir à la tête du pays. Dans cette interview avec Jeune Afrique, l’ancien président ne rate pas ses anciens fidèles.
Aziz est également revenu sur son refus de ne pas piper mot devant la police et la justice.
« C’est vrai que je n’ai pas accepté de répondre à des injonctions. On ne peut pas se réveiller un beau matin et vouloir créer une commission d’enquête, car tel pays a la sienne. Alors que la mise en place d’une telle commission n’est pas prévue par notre Constitution, ils se sont appuyés sur le règlement intérieur de l’assemblée nationale. De plus, une telle enquête doit porter sur la gestion d’une année en cours, or, avant mon départ, tous les comptes ont été passés au crible par la Cour des Comptes. Il y’a eu des erreurs de gestion, mais tout a été apuré par cette institution, seule habilitée à mener des audits », a dit Aziz sur Jeune Afrique.
« Tout ce qui a été dit à mon sujet est faux », résume l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
@babacarbayendiaye
Nouakchott – 15/04/2021
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