Les discours sans cesse du premier ministre mauritanien sur une administration proche des citoyens sont considérés par les observateurs comme des nécessités et des vertus pour inciter de plus en plus les ministres à produire sans traîner des résultats aussi lisibles que concrets.
La dernière sortie de Ould Bilal ce début de semaine au ministère du pétrole de l’énergie et des mines apparaît comme une volonté de corriger l’accessibilité des citoyens dans les différents ministères pour résoudre leurs problèmes. L’objectif vise à améliorer l’action publique, talon d’Achille des gouvernements précédents. Mais cette méthode du premier ministre de contrôler les actions de son gouvernement doit comprendre aussi celle de choisir les priorités surtout quand elles deviennent contradictoires.
Les mesures contre la hausse des prix des denrées alimentaires sont torpillées par le lobby des commerçants qui veulent continuer à importer les légumes du Maroc malgré les nouvelles règles de restriction. Les retraités du public et du privé subissent la loi du patronat qui préfère investir dans l’élevage à coup de milliards au lieu de venir en aide aux plus démunis. A la fin c’est le citoyen qui trinque.
Le discours pour une administration proche du citoyen ne suffit pas à garantir le succès du programme quinquennal du président Ould Ghazouani. Il faut des résultats mais qui tardent à venir surtout s’il y a urgence comme en témoignent les deux exemples susmentionnés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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