Mauritanie : chronique d’une visite inédite du Premier Ministre au Ministère du Pétrole

Depuis quelques jours, c’est le branle-bas de combat au Ministère Mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Energie pour accueillir, lundi 12 avril, le Premier Ministre, Mohamed Ould Bilal.

 

Première du genre, cette visite pourrait revêtir plusieurs dimensions dont celle de diagnostiquer in situ un Département aussi sensible et sur lequel se fondent en ce moment de grands espoirs de développement économique et de prospérité sociale en perspective de la mise en activité imminente du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA6.

L’on peut aussi voir dans cette visite une manière d’encourager un secteur qui – pour être prometteur – n’en demeure pas moins encore à la traine en termes de management et de vision stratégique.

Restant toujours dans les supputations, le souci de bien s’amarrer aux perspectives énergétiques futures pourrait être un autre motif pour le Premier Ministre d’aller à la rencontre de ceux qui «veillent au grain» afin de s’assurer, en l’occurrence, du bon alignement aux ambitions politico-stratégiques du Gouvernement.

Le secteur minier n’étant pas absent du menu de cette visite, il y a fort à parier que ce dernier fera figure de parent pauvre durant les entretiens ; et ceci pour deux principales raisons : la première est que le secteur minier en Mauritanie est en léthargie et la seconde est que le secteur gazier accapare tous les esprits.

Toutes les entités publiques sous tutelle du Ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie sont conviées – pour ne pas dire convoquées – à ce rendez-vous qui pourra prendre les airs d’une revue à mi-parcours pour un parcours non encore entamé.

Quoi qu’il en soit et quel que puisse être le motif de cet éminent déplacement, deux choses retiennent l’attention :

a) l’initiative d’un Premier Ministre imbu de sa mission et conscient des enjeux réels de développement de son pays ;
b) un Ministre du Pétrole – monsieur Abdessalam Ould Mohamed Salah – aussi droit qu’un «l» ayant pour seule ambition celle d’optimiser le développement du secteur extractif de son pays et faire pleinement profiter la Mauritanie du projet GTA.

Profitant du propos, nous nous permettons ici une légère digression qui nous mène invariablement – ou fatalement – à des comparaisons entre la Mauritanie et le Sénégal sous l’angle des « préparatifs » en vue du projet GTA. Cédant ainsi à cette tentation, nous avons arbitrairement – et sans innocence – choisi trois (03) critères de base : la Formation, le Développement du contenu local et les Infrastructures ad hoc. L’envie de développer davantage ces trois critères comparatifs ne nous fait guère défaut mais pour plusieurs raisons, nous nous limiterons ici à signaler qu’au départ, on était sur une échelle de «comparatif d’égalité ». Par la suite, les choses ont évolué vers un «comparatif de supériorité » qui – a contrario – implique un « comparatif d’infériorité » ; pour enfin nous retrouver aujourd’hui dans le « superlatif de supériorité » ; en faveur de qui ? C’est la devinette à quatre sous.

Il nous a fallu puiser dans des notions grammaticales enfouies dans de poussiéreux manuels scolaires afin de pouvoir comparer assez succinctement le niveau de préparation de la Mauritanie et du Sénégal par rapport au projet GTA d’une manière particulière ; et au secteur extractif de façon générale.

Nous fermons cette parenthèse pour souhaiter plein succès à la prochaine visite du Premier Ministre au Ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie.

 

 

 

Albert Savana

 

 

 

Source : Financial Afrik (Le 09 avril 2021)

 

 

 

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