Un pirate de l’air à l’aéroport de Nouakchott : Une fumée sans feu

La nouvelle est tombée comme une bombe, aux premières heures de jeudi dernier à Nouakchott ! Un avion de type Embrayer, de la compagnie Mauritanian Airlines, qui s’apprêtait à prendre son envol à l’aéroport Oumtounsi, est aux mains d’un jeune mauritanien qui menaçait de le faire exploser.


Pendant toute la matinée du jour, l’opinion nationale et internationale était mise en haleine, l’aéroport évacué et bouclé, le trafic aérien fermé et les forces de sécurité en présence renforcées.


Deux heures plus tard, le dénouement : le pirate avait été maitrisé par les forces de l’ordre. Aucune information sur le comment de l’affaire, ni sur les armes que détiendrait le pirate et encore moins sur ses revendications.


Le pirate répond au nom de Souleymane Ould Sidi Baba (Photos), a très vite bénéficié du soutien de sa famille qui a immédiatement diffusé un communiqué dans lequel, elle écarte la piste criminelle, indiquant que « le jeune homme n’était pas armé, mais simplement animé par un fort désir de migrer vers les Etats-Unis d’Amérique. »


Selon sa famille, il a toujours rêvé de se rendre aux USA. Il aurait ainsi, échoué lors d’une première tentative de se rendre illégalement aux Etats unis par voie maritime à travers une embarcation de fortune. Par la suite, il aurait sillonné plusieurs pays africains à la recherche d’un moyen de se rendre aux Etats-Unis.


Intervenant à propos, le ministre de l’équipement et des transports a déclaré que le gouvernement a ordonné l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur cet incident dont l’auteur, selon lui est « mauritanien, connu des services de police, qui disposent d’un rapport médical prouvant qu’il souffre de problèmes psychiatriques.


Le ministre s’est aussi engagé à donner au plus tôt les réponses aux questions que se pose l’opinion : comment le pirate est-il parvenu à s’infiltrer entre les passagers alors qu’il ne disposait pas de ticket d’embarquement ? De quelles armes disposait-il ? Comment s’est-il comporté une fois dans l’appareil ? Comment s’est déroulée son arrestation ? A quels dangers les passagers étaient-ils exposés ? Dans quelles circonstances se sont produits les faits ? … Les responsabilités devraient aussi être situées.


L’incident de jeudi risque de plomber davantage le nouvel aéroport de Nouakchott. Géographiquement étouffé par l’aéroport de Casablanca Mohamed V, et Blaise Diagne de Dakar et dans une moindre mesure par celui de Houari Boumediene d’Alger, Oumtounsy peine à occuper une place de choix dans la sous-région.

L’infrastructure qui n’est entrée en service qu’en juin 2016, a déjà connu cinq directeurs généraux et peine malgré tout à assurer son entretien. A deux reprises, il a déjà procédé à des mesures sociales mettant au chômage près de 50 % de son personnel initial. Créé pour accueillir 2 millions de passagers par an, il n’en recevrait pour l’heure que le dixième annuellement.


Avec l’incident de jeudi, qui met à nu les dysfonctionnements dans les dispositions sécuritaires, il risque de voir ce chiffre chuter quand on sait que la première condition de performance aéroportuaire mondiale porte sur la sécurité.

 

 

MOM

 

 

 

 

 

Source : Lauthentic.info

 

 

 

 

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