Ces personnalités africaines victimes de la Covid-19

L'opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas n'est pas la première personnalité publique à mourir du virus.

L’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas est mort après une infection à la Covid-19 ce dimanche 21 mars. Comme lui, plusieurs personnalités du continent ont été victimes de ce virus. Et pourtant certains refusent toujours de croire à l’existence ou la dangerosité du virus.

Si certains comme le président algérien Abdelmadjid Tebboune, ou l’opposant tchadien Saleh Kebzabo, ont eu de la chance en venant à bout de la maladie, d’autres en revanche en sont morts. Les exemples ne manquent pas.

Une longue liste depuis mars 2020

 

En mars 2020, le musicien camerounais Manu Dibango était une des premières grandes victimes africaines du coronavirus. Il y a aussi Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille décédé aussi en mars 2020. Un mois de mars qui a aussi été fatal au musicien congolais, Aurlus Mabélé, mort lui aussi des suites du coronavirus.

 

Cette semaine, #Pulsations, le magazine Jeunes et Culture vous propose une biographie musicale de Manu Dibango, le grand saxophoniste camerounais qui nous a quitté il y a peu…
Même si « Soul Makossa » reste son grand succès planétaire, il a expérimenté tout au long de sa carrière mouvementée.

dw.com

 

 

 

L’ancien président du Ghana, Jerry Rawlings, est aussi décédé le 12 novembre 2020. En décembre, un autre ancien président, le burundais Pierre Buyoya mourrait, là encore de la Covid-19. Ce sera le cas également de l’opposant malien Soumaila Cissé.

Des morts suspectes

 

Il existe par ailleurs de forts soupçons sur le fait que l’ancien président burundais Pierre Nkurunzizaserait lui aussi mort dealors qu’il était toujours en fonction. Autre responsable politique : le président tanzanien, John Magufuli, mort mercredi 17 mars, officiellement de problèmes cardiaques. Mais pour de nombreux Tanzaniens, le président a été victime de la Covid-19, une maladie dont il avait nié l’existence affirmant que son pays en était « libéré » grâce aux prières.

Le président tanzanien est mort officiellement de problèmes cardiaques mais des doutes sur une mort de la Covid-19 demeurent

 

Des victimes célèbres donc et malgré cela, de nombreux citoyens sur le continent n’ont pas encore pris la mesure du danger que constitue le coronavirus.

Une lutte difficile

 

Pour le sociologue sénégalais Momar Talla Seck, la communication gouvernementale y est souvent pour quelque chose. C’est, dit-il, le cas dans un pays comme le Sénégal. « En pleine pandémie, le chef de l’Etat s’est permis de faire une tournée économique », critique-t-il. « C’est comme une mini campagne. Cela a été une très mauvaise communication de l’Etat du Sénégal. Certains citoyens ont pris cela comme une libération, comme un assouplissement des restrictions. »

L’économie informelle rend également la lutte difficile, selon Momar Talla Seck, également membre d’une ONG de lutte contre la Covid-19. « Tout ce qui est confinement a des répercussions dans la gestion du tissu économique », explique-t-il. Il rappelle qu’au Sénégal, seulement 20% de la population est salariée. « Les 80% qui reste sont dans l’informel. Cela signifie que le salaire du lendemain se gagne aujourd’hui. Les Sénégalais sont très conscients de la situation mais ne voient pas de solution qui leur permettrait de gagner leur vie et de faire face à la précarité « 

Georges Ibrahim Tounkara

Source : Deutsch Welle (Allemagne)

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