«Un vaccin sûr et efficace» : l’Agence européenne du médicament rassure sur AstraZeneca

Le vaccin britannico-suédois, suspendu depuis lundi dans plusieurs pays de l’Union européenne dont la France en raison de rares cas de thrombose, va faire l’objet d’une enquête, assure l’Agence européenne du médicament (EMA). Mais son bénéfice-risque reste nettement favorable, conclut-elle.

Le vaccin AstraZeneca va-t-il retrouver le chemin des centres de vaccination en Europe, en plus particulièrement en France ? Très attendu, l’avis de l’Agence européenne du médicament (EMA) vient en tout cas d’être rendu ce jeudi après-midi : sans donner clairement son feu vert au vaccin suédo-britannique sur le marché européen, l’agence assure qu’il s’agit d’un vaccin « sûr et efficace ».

Une enquête sera tout de même lancée sur les cas rares qui ont été signalés et le risque sera mentionné aux professionnels et aux patients dans les brochures qui leur sont fournies. « Nous ne pouvons exclure un lien entre la formation de caillots sanguins et le vaccin », a ainsi expliqué Emer Cooke, la directrice de l’EMA, qui explique cependant que le bénéfice-risque est largement favorable.

L’AstraZeneca avait été suspendu par plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France depuis lundi, en raison de complications – thromboses et difficultés à coaguler – observées chez de rares patients. La décision d’administrer ou non des doses du vaccin AstraZeneca à leurs ressortissants reviendra donc aux Etats. La France devrait se positionner dès ce jeudi soir, à l’occasion de la conférence de presse prévue par Jean Castex et Olivier Véran.

L’annonce de l’EMA intervient à un moment crucial pour l’Union européenne qui, en pleine pénurie de vaccins, compte sur des millions de doses du laboratoire nordique. L’agence européenne avait donné son feu vert le 29 janvier à ce vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford.

L’OMS l’avait recommandé

L’EMA va dans le sens de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a recommandé mercredi de continuer à l’utiliser. « Pour le moment, la balance risques/bénéfices penche en faveur du vaccin AstraZeneca », avait indiqué l’organisation onusienne.

Emer Cooke a déjà fait savoir mercredi qu’elle était « fermement convaincue » que les bénéfices du vaccin l’emportent sur les risques. Si cette dernière n’avait pas exclu que l’EMA suspende le vaccin AstraZeneca dans l’UE en cas de problème ne pouvant être résolu, elle avait aussi émis l’hypothèse de ne publier qu’un « avertissement supplémentaire » concernant ces complications.

Une évidence pour nombre de pays engagés dans une véritable course contre la montre avec le virus, dont la France, confrontée à une recrudescence des contaminations à Paris et en région parisienne. Pour aider à ramener la confiance dans un vaccin qui, selon un sondage, n’est jugé fiable que par 22% des Français, le Premier ministre Jean Castex s’est dit prêt à se faire vacciner dès qu’il sera réautorisé.

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