Mauritanie : la sécurité routière, le talon d’Achille du gouvernement de Ould Bilal

Le tragique accident de la route cette semaine sur l’axe Boutilimit-Nouakchott et qui a fait 13 morts et 5 blessés graves relance la problématique du contrôle de la circulation routière en Mauritanie.

Le gouvernement de Ould Bilal a mis le paquet pour financer la construction de deux ponts et de 70 km de voirie à Nouakchott et de 75 km à l’intérieur du pays. Le coût de ces nouvelles infrastructures s’élève à plus de 6 milliards d’ouguiya. De bonnes mesures pour relancer la croissance dans un pays où les routes sont des mouroirs depuis des décennies.

Les timides mesures sur la sécurité routière jusqu’ici n’ont pas diminué le nombre d’accidents mortels comme en témoignent celui de cette semaine sur l’axe Boutilimit-Nouakchott dont le bilan est très lourd avec 13 morts et 5 blessés graves et également celui survenu en décembre 2019 qui avait fait le même nombre de morts sur l’axe Nouakchott-Nouadhibou.

Incontestablement l’une des principales causes réside dans les mauvais états des routes mais les plus importantes sont liées au non-respect du code de la route et des visites techniques des véhicules. Ce sont les comportements qui sont pointés du doigt et sans aucun doute le laxisme au niveau du ministère des transports où la délivrance des permis de conduire emprunte assez souvent un circuit parallèle qui fait grossir le nombre de chauffards sur la circulation.

De nombreuses voix se sont toujours élevées contre des véhicules sans lumières, des vitesses sans limite et l’ensablement des grandes voies qui interpellent le gouvernement de Ould Bilal qui semble ne pas prendre l’ampleur des dégâts.

L’installation des radars pour limiter les vitesses ne suffit pas. Une refonte des transports en commun et une limitation du parc roulant et l’éducation citoyenne à la sécurité routière s’imposent pour diminuer le nombre de morts chaque jour.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste