Le premier congrès de l’Union des anciens ministres de la Mauritanie focalise l’attention des observateurs cette fin de semaine à Nouakchott à l’issue duquel le président sera désigné.
En attendant,c’est une première dans un pays gouverné par les militaires depuis 78 sous vernis démocratique. La présence du chef de l’état et de son premier ministre à cette assise des anciens ministres revêt une signification particulière. Le soutien aux anciens hauts responsables de la république qui se regroupent pour mutualiser leurs diverses et riches expériences que les observateurs qualifient déjà de façade pour une contribution à la reconstruction d’un pays profondément divisé et marqué par des violations graves des droits de l’homme et une économie qui connaît un état de dégradation avancée à cause de la corruption.
Un pays riche dont les populations vivent dans une extrême pauvreté. Il s’agit bel et bien d’un regroupement d’une partie non négligeable de la crème politique du pays qui a déjà fait ses preuves depuis 1957 bien avant l’accession à la souveraineté et dont l’objectif principal est l’expertise de ses membres au service de l’état.
C’est encore une fois pour amuser la galerie. Ce qui laisse penser que ce syndicat de ministres pourrait ouvrir une autre piste de la gouvernance militaire pour concurrencer une opposition réduite à une portion tellement congrue que la question de sa participation à la vie démocratique se pose.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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