France-Afrique : la Françafrique en mode dons à l’Afrique subsaharienne pointée par les observateurs

Les députés français viennent de donner un nouveau souffle aux relations entre la France et l’Afrique subsaharienne cette semaine à l’assemblée nationale en adoptant une hausse de l’aide publique au développement. Une volonté politique des parlementaires de marquer le quinquennat du président Macron.

Cette augmentation du budget consacré à l’aide au développement ne va pas sans une nouvelle orientation politique de Paris qui veut barrer la route à Pékin qui compte sur ses nouvelles routes de soie pour reconquérir l’Afrique et le monde entier.

La France est consciente que ses nouvelles relations avec l’Afrique passent par des dons et non par des prêts interminables qui sont sans cesse renégociés au gré des conjonctures et des satisfécits aux bons élèves de la Françafrique en matière de démocratie et de bonne gouvernance.

La nouvelle idée des députés français de mettre en place un mécanisme pour restituer aux populations africaines les biens mal acquis des dirigeants sous forme de projets de développement est considérée comme une volonté de mettre fin à la corruption de la classe dirigeante africaine. Une bonne idée mais difficilement applicable compte tenu des rouages de la justice française dont les procédures sont assez longues.

C’est surtout la difficulté de la France de mettre en avant les droits de l’homme par rapport à ses propres intérêts économiques qui est pointée du doigt. Le besoin de recentrage de la politique d’aide publique n’est pas certainement étranger à la crise sanitaire sans précédent provoquée par la pandémie covid-19 dont les effets néfastes sur les économies des états subsahariens et notamment du G5 Sahel avec lequel la France peut compter pour lutter contre le terrorisme islamiste.

Une présence militaire depuis 2013 qui implique une aide au développement pour faire face à la pauvreté des populations. C’est dans ce sens que la nouvelle donne politique des dons pourrait être une exception française pour lutter contre les endettements de la dette extérieure de l’Afrique soulageant ainsi les finances publiques. Une nouvelle version d’aide publique française dont l’ambition est de proposer un modèle d’influence aussi puissant que celui de la Chinafrique.

 

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 04 mars 2021)

 

 

 

 

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