États-Unis – Les Américains n’en ont pas fini avec Donald Trump

Donald Trump a prononcé dimanche son premier discours depuis son départ de la Maison-Blanche. Devant une foule de partisans enthousiastes, il a étrillé l’action de Joe Biden, vanté l’unité du Parti républicain, revendiqué une nouvelle fois sa victoire à la dernière élection présidentielle et caressé l’idée de se représenter en 2024.

L’ex-président américain a beau avoir perdu en visibilité depuis son départ de la présidence – la fermeture de son compte Twitter y est pour beaucoup –, “le Parti républicain ne l’a pas abandonné”, constate Mother Jones.

Dimanche, devant le public acquis de la conférence républicaine à Orlando – la grand-messe annuelle du Parti républicain –, l’ex-président a “clairement pris plaisir à son retour dans la sphère publique” et s’est prêté à son activité favorite : “Égrener sa litanie de griefs et de chevaux de bataille, tout spécialement l’immigration”, rapporte le site.

Sans surprise, Donald Trump a tiré à boulets rouges sur les premières semaines de la présidence de Joe Biden, critiquant ses décisions en matière d’immigration et d’environnement, et sa gestion de la pandémie. Des politiques qui devraient être “une raison suffisante pour que les démocrates reculent aux élections de mi-mandat (en 2022) et perdent la Maison-Blanche dans quatre ans”, a déclaré l’ancien président, avant de lever un demi-voile sur ses ambitions pour 2024.

“Après que la foule eut commencé à entonner ‘Quatre ans de plus !’, Trump a affirmé que Biden n’avait pas gagné l’élection de 2020 à la loyale et caressé l’idée d’une éventuelle candidature en 2024”, raconte le titre conservateur Washington Examiner.

“Vous savez, (les démocrates) viennent de perdre la Maison-Blanche”, a ainsi déclaré le milliardaire. “Mais qui sait ?… Je pourrais décider de les battre une troisième fois.” Une hypothèse qui avait les faveurs de son audience, souligne le Washington Post. Selon un sondage publié juste avant son discours, “68 % des participants à la conférence voudraient une candidature Trump” en 2024.

 

Opprobre

 

Mais avant même la présidentielle, Trump compte peser sur les élections au Congrès de mi-mandat et se venger des républicains – 7 sénateurs et 10 élus de la Chambre des représentants – qui ont voté en faveur de sa destitution en février, et qu’il a nommés “un par un”, sous les huées, rapporte le New York Times.

“Débarrassons-nous d’eux !” a-t-il lancé, avant de préciser qu’il soutiendrait seulement “les républicains qui adhèrent à son programme ‘Rendre à l’Amérique sa grandeur’”, écrit USA Today.

L’opprobre public infligé à ses opposants devrait miner encore l’unité du parti, où s’affrontent désormais ouvertement partisans et détracteurs de l’ancien président. Ce dernier a toutefois exclu de créer une nouvelle formation politique. “Nous avons le Parti républicain”, a-t-il clamé, conscient de son emprise sur le Grand Old Party. “Il va se rassembler et être plus fort que jamais”, a-t-il assuré.

Pour CNN, le discours de quatre-vingt-dix minutes de dimanche a surtout démontré “la prééminence de Donald Trump sur le Parti républicain” et sa volonté de rester la figure incontournable de la droite américaine. Le milliardaire lui-même l’a résumée en une phrase : “C’est loin d’être fini.”

Source : Courrier international

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