L’ONU déplore la restriction des libertés en Russie et en Chine

La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a critiqué vendredi 26 février la restriction des libertés en Russie et en Chine, saluant en revanche le changement de la politique migratoire aux États-Unis sous l’impulsion de l’administration Biden.

 

Michelle Bachelet s’est exprimée devant le Conseil des droits de l’homme (CDH), dans un message vidéo pré-enregistré en raison de la pandémie de Covid-19, à l’occasion de la présentation de son rapport annuel. Concernant la Russie, a-t-elle dit, «je regrette l’entrée en vigueur, à la fin de l’année dernière, de nouvelles dispositions légales qui limitent encore davantage les libertés fondamentales, notamment les droits constitutionnellement garantis à la liberté d’expression, de réunion pacifique et de réunion».

«Les lois restrictives existantes ont continué à être appliquées avec rigueur, y compris lors des récentes manifestations dans tout le pays», a-t-elle ajouté, en pointant du doigt la police qui a été filmée à plusieurs reprises en train de recourir à la force de façon inutile et disproportionnée «contre des manifestants en grande partie pacifiques», et a procédé à des milliers d’arrestations. Elle n’a en revanche fait aucun commentaire sur l’opposant russe Alexeï Navalny, qui a été transféré jeudi de sa prison moscovite, où il était incarcéré depuis son arrestation à son retour en Russie mi-janvier.

En Chine, «les droits fondamentaux et les libertés civiques continuent d’être restreints au nom de la sécurité nationale et de la réponse au Covid-19», a-t-elle souligné, en ajoutant que des activistes, avocats et défenseurs des droits humains sont soumis à des «détentions arbitraires et procès inéquitables». L’ancienne présidente chilienne a également relevé que plus de 600 personnes font l’objet d’une enquête à Hongkong pour avoir participé à des manifestations.

Elle a par ailleurs réitéré son appel à une «évaluation complète et indépendante» de la situation des droits humains dans la région chinoise du Xinjiang, où, selon des études d’instituts américains et australien, au moins un million de Ouïghours ont été internés dans des «camps». Ouïghours: Pékin défend ses camps controversés au Xinjianget parle plutôt de «centres de formation professionnelle destinés» à aider la population à trouver un emploi et l’éloigner ainsi de l’extrémisme.

Enfin, la Haute-Commissaire, qui a régulièrement critiqué les mesures prises par l’ancien président américain Donald Trump, s’est cette fois réjouie du changement de politique migratoire aux États-Unis, avec l’arrivée à la Maison-Blanche de Joe Biden. Elle a ainsi salué les «nouvelles mesures prises pour mettre fin à plusieurs politiques migratoires qui violaient les droits fondamentaux des migrants et des réfugiés, notamment les décrets visant à mettre fin à la politique de séparation des familles», et a encouragé Washington à «résoudre les problèmes qui subsistent, tels que la détention massive des migrants».

 

 

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