G5 Sahel : le jeu français du chat et de la souris au sommet de Ndjamena

Les 5 chefs d’Etat africains qui viennent de participer au sommet du G5 Sahel à Ndjaména sont rentrés certainement avec des réserves sur les différentes déclarations du président français en visioconférence en particulier sur le retrait à long terme de soldats de la force Barkhane.

Les entretiens que le président tchadien avait eus auparavant à Paris avant le sommet de Ndjaména ont porté leurs fruits avec la présence de 1500 militaires de son pays dans les trois frontières ou le triangle des jihadistes Mali-Burkina et Niger. En obtenant ce renfort le président français actionne le levier diplomatique pour essayer de rassurer ses homologues africains du G5 Sahel qui ont fait le déplacement en affirmant que Paris ne compte pas pour le moment baisser ses effectifs militaires au Sahel. En langage clair cela veut dire que c’est possible à long terme car le contexte ne s’y prête pas.

Les succès militaires sont précieux pour Paris avec notamment la mort de chefs les plus recherchés des jihadistes et plus d’une centaine de terroristes islamistes sont tombés sur le terrain des combats depuis le renforcement de Barkhane de 600 soldats après le sommet de Pau dont le bilan semble pointer un vieux plaidoyer le retour de l’Etat africain faisant certainement allusion surtout au Mali dont le changement de régime ne plait pas à la France encore moins à certains chefs d’Etat africain.

C’est une réalité amère mais cette absence des services de l’état est souvent liée à l’absence de démocratie dont la ficelle est souvent tirée par l’Elysée au nom de la Françafrique sous forme d’aide au développement pour compenser la mauvaise gestion des dirigeants africains. La France a voulu également que le sommet de Ndjaména soit élargi pour la première fois au Maroc et au Sénégal avec la présence du premier ministre marocain et du président sénégalais.

Une diplomatie agissante du président français qui ouvre des perspectives de G6 OU G7 qui devra faire mieux depuis 8 ans contre les attaques devenues presque quotidiennes des barbus issus de l’Etat islamique. Toujours est- il que c’est Paris qui dicte ses stratégies en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain des combats avec un partenaire allemand qui n’a pas envie de perdre des soldats et un allié américain très prudent d’autant plus qu’Al Qaïda et l’Etat islamique veulent étendre la guerre jusqu’au golfe de guinée en particulier la Côte d’Ivoire et le Bénin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 17 février 2021)

 

 

 

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile