La militante saoudienne Loujain Al-Hathloul libérée de prison

Après 1 001 jours de détention, la prisonnière politique la plus célèbre du Royaume a été relâchée mercredi. Elle purgeait une peine de plus de cinq ans pour menaces à la sécurité intérieure.

La Saoudienne dissidente célèbre pour son combat pour les droits des femmes Loujain Al-Hathloul a été libérée mercredi après-midi après 1 001 jours sous les verrous.

La campagne internationale menée par ses proches et des associations pour les droits humains a porté ses fruits, se réjouit The Guardian. Après sa condamnation en décembre à cinq ans et huit mois de prison (dont deux ans et dix mois de sursis), pour menaces à la sécurité intérieure du royaume, la justice saoudienne a décidé d’une libération anticipée, à la condition qu’elle n’évoque pas “son calvaire en prison” et qu’elle ne quitte pas le royaume wahhabite.

C’est sa sœur Lina qui a publié sur Twitter une photo de Loujain en début de soirée, “la première de la prisonnière politique la plus célèbre du Royaume depuis sa détention il y a près de trois ans”, avec pour commentaire : “Loujain est à la maison !!!!”

 

Loujain Al-Hathloul est l’une des “principales militantes pour le droit des femmes à conduire en Arabie Saoudite”. La loi a été modifiée à la fin 2017 mais la militante a payé pour son combat.

En détention depuis mai 2018, elle avait été condamnée en décembre 2020. La sentence sévère avait “anéanti les espoirs d’une libération imminente et intensifié les critiques” à l’encontre du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui se targuait de changements sociaux dans un royaume ultra-conservateur.

 

La prisonnière avait entamé plusieurs grèves de la faim pour protester contre son emprisonnement. Elle avait également accusé le pouvoir de torture et d’agression sexuelle au cours de sa détention. Mardi, une cour d’appel a rejeté sa plainte pour torture, a annoncé sa famille.

 

Avec les compliments de Joe Biden

 

Pour le quotidien britannique, la libération de la Saoudienne est “en partie liée à la victoire de Joe Biden aux États-Unis”, qui en avait fait un thème de campagne. Contrairement à son prédécesseur Donald Trump, “Biden a été visiblement plus froid envers Ryad et a promis de réévaluer le partenariat” entre les deux pays du point de vue de la défense des droits humains et des principes démocratiques.

Un haut responsable du royaume explique au Guardian que l’affaire était devenue “dommageable” pour le gouvernement saoudien. Il ajoute :

Ils cherchaient une issue depuis un certain temps.”

 

 

 

 

The Guardian – Londres

 

 

 

 

 

Source : Courrier international

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