La révélation du ministre mauritanien de l’éducation nationale que seuls 4 pour cent des enseignants sont capables de transmettre 80 pour cent du programme scolaire aux élèves ne laisse pas indifférent les observateurs qui pointent la gravité de la situation et la nécessité d’une refonte du système éducatif.
L’éducation nationale va mal d’année en année est un secret de Polichinelle. C’est tout le système qui est en panne avec une arabisation poussée qui ne cesse de donner de mauvais résultats. Les hécatombes du Baccalauréat sont significatives à cet égard surtout dans les régions de la vallée où la langue arabe est un instrument de domination des négro-africains et non d’enseignement du pays. Pas étonnant qu’après 60 ans d’indépendance que seuls 4 pour cent des enseignants soient capables de transmettre 80 pour cent du savoir aux écoliers mauritaniens.
De solides statistiques révélées cette fin de semaine à Nouakchott par le ministre de l’éducation nationale, fondées sur une récente évaluation scientifique du secteur éducatif. Une triste réalité qui fait que l’école mauritanienne est aujourd’hui en danger.
L’enfumage des années précédentes par les gouvernements successifs devra faire place à une refonte du système qui passe par l’enseignement des langues nationales.
En attendant la mise en place d’infrastructures scolaires dans une capitale qui abrite 800000 habitants et dans les régions, est nécessaire mais pas suffisante pour former les enseignants du fondamental au secondaire et au-delà le supérieur.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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