Mauritanie : la routine du rapport de la cour des comptes à l’index

Le rapport de la cour des comptes qui vient d’être remis au président mauritanien couvre la période de 2018 dont les grandes lignes ne sont pas dévoilées à l’opinion publique. Une routine qui fait apparaître un retard de 3 années pointé par les observateurs.

Pour une institution de la république censée être un organe suprême indépendant de contrôle des fonds publics, ce retard constaté chaque année laisse planer un doute quant à l’efficacité des observations et recommandations du rapport. Le rapport de 2018 qui vient d’être remis au chef de l’Etat a une saveur particulière avec en plus le rapport de la commission d’enquête parlementaire qui met en cause l’ex-président Ould Aziz et son clan familial et plusieurs des anciens membres de son gouvernement ainsi que des hommes d’affaires.

C’est le sens de la déclaration du président de la cour des comptes qui lance un cri d’alarme qu’il faut sauver le pays de la corruption et de la gabegie au même titre que d’éradiquer la covid-19. Un message envoyé à Ould Ghazouani pour aller jusqu’au bout de la procédure du parquet général ralentie par les fuites d’enregistrements audio des proches de Ould Aziz, une violation de la vie privée dénoncée par les observateurs, l’opposition mauritanienne et des leaders d’opinion. Il est temps de corriger le décalage de la production du rapport annuel de la cour des comptes pour corriger les erreurs de gestion et de procéder à temps à la comparution des responsables concernés.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 03 février 2021)

 

 

 

 

 

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