Mauritanie : TAAZOUR ou le cheval de bataille de Ould Ghazouani contre la pauvreté

Les observateurs reviennent sur la délégation générale à la solidarité nationale et à la lutte contre l’exclusion ou TAAZOUR qui semble avoir le vent en poupe cette semaine dans sa phase de redistribution de la richesse dont la deuxième opération de transfert d’argent aux ménages pauvres ne laisse pas indifférent les observateurs.

Près de 210 000 ménages dans le pays vont bénéficier de cette aide pécuniaire dans le cadre du plan de riposte à la crise provoquée par la pandémie de la covid-19 dont la deuxième vague continue de faire des ravages au sein de la population notamment dans la capitale épicentre de l’épidémie depuis mars 2019.

La capitale du Trarza est sur la sellette cette semaine et les nombreux bénéficiaires c’est-à-dire ceux qui sont inscrits sur le registre social autrement dit en règle avec le registre national vont recevoir chacun 2250 nouvelle monnaie.

Une exigence tout à fait justifiée sauf que les oubliés de la république ceux qui attendent depuis des années leur enrôlement sont exclus de cette deuxième opération transfert-cash comme la première et certainement les autres à venir. Un bémol que le chef de l’Etat devra vite corriger au niveau du recensement biométrique qui pénalise en particulier les populations de la vallée.

La promesse d’un état de droit va avec l’accès facile à l’Etat civil pour tous les mauritaniens. C’est un impératif pour l’unité nationale et la cohésion sociale. Cette nouvelle agence nationale contre l’exclusion ou TAAZOUR n’a de sens que si aucun citoyen n’est laissé au bord de la route. Avec une enveloppe au départ de 200 milliards d’ancienne monnaie la délégation à la solidarité nationale est en mesure de réduire la fracture sociale à condition de pérenniser les actions et de donner une chance à chaque citoyen d’avoir un emploi et un logement.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste