Mauritanie : la plainte du président de la fédération de football contre les victimes des années braise fait polémique sur les réseaux sociaux

Le candidat mauritanien à la CAF fait parler de lui sur les réseaux sociaux cette semaine dans le cadre d’une campagne des victimes des années de braise qui accusent son père de tortionnaire dans les années 90 à Nouadhibou où il occupait les fonctions de directeur de la marine nationale.

Les menaces de Ahmed Yakhya Ould Lekwar de traduire en justice les personnes qui accusent son père de tortionnaire ont provoqué l’ire des victimes des années de braise, des figures de l’opposition mauritanienne de mouvements citoyens et d’organisations mauritaniennes des droits de l’homme ainsi que la société civile.

Au cœur de cette polémique le porte-parole des FPC qui ironise sur sa page Facebook avec son coup de sifflet qui relance la balle au centre du terrain. Kaaw Touré ne doute pas que le candidat à la CAF ne peut être tenu responsable des crimes de son père mais quand il menace de porter plainte contre les victimes il est alors hors jeu et devra aborder un autre match.  Celui de la fameuse et fumeuse loi d’auto amnistie de 93 selon ses propres termes en persistant et signant qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité.

A ce titre la présidente du collectif des veuves et orphelins considère que le père, ancien directeur de la marine nationale est un tortionnaire et premier responsable des purges ethniques contre les officiers et sous-officiers de la marine nationale à Nouadhibou en 90. Une accusation que  seule la justice devra déterminer. La présomption d’innocence étant toujours de rigueur.

En voulant défendre son père Ould Lekwar entre dans un registre de victime expiatoire qui est pointé du doigt par les réseaux sociaux. En définitive le candidat à la CAF n’a rien avoir avec des crimes qu’il n’a pas commis et la validité de sa candidature relève uniquement de la CAF.

Après plus de 30 ans d’impunité  les orphelins, veuves, rescapés du génocide du régime de Ould Taya ont trop souffert. Ces polémiques ne desservent pas la cause qu’elles prétendent défendre c’est à dire la justice.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 28 janvier 2021)

 

 

 

 

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