Mauritanie : une police environnementale qui fait polémique à l’assemblée nationale

L’adoption ce début de semaine à l’assemblée nationale d’un projet de loi relatif à la police environnementale suscite des polémiques au sein des parlementaires qui pointent des lacunes et des improvisations dans les textes.

Vitesse et précipitation. C’est le sentiment des députés qui viennent d’adopter à l’assemblée nationale un arsenal juridique pour la mise en place d’une police environnementale opérationnelle qui devra renforcer la réglementation en vigueur qui prévoit des sanctions civiles et pénales contre les délinquants environnementaux ciblés dans les catégories des eaux et forêts et la chasse paramilitaire et les corps d’inspection environnementale. C’est un véritable casse-tête pour le gouvernement appelé à mettre en œuvre une nouvelle politique pour l’équilibre de l’écosystème mauritanien fragilisé par une nature hostile et des comportements anti-citoyens dans le milieu rural comme urbain.

La désertification, la mauvaise utilisation des terres agricoles, la pollution des voitures et des industries extractives, les déchets à ciel ouvert comme la plus grande décharge de Tavirit sont autant de défis auxquels les policiers de l’environnement vont être confrontés.  Des difficultés liées à la nouveauté de ce corps de métiers dans l’environnement et des textes pas faciles pour les députés confrontés au droit et aux normes internationales et qui s’interrogent sur les pouvoirs et les compétences de ces nouveaux hommes de l’environnement.

Les polémiques sur l’inexactitude des termes ou leur mauvaise formulation ou mauvaise traduction sont révélatrices d’un projet élaboré à l’emporte- pièce. Une précipitation encouragée par les nouvelles décisions du sommet mondial sur le climat à Paris auquel Ould Ghazouani a assisté. Il s’agira de donner des moyens à cette police et de sensibiliser les citoyens à l’éducation de l’environnement

Cherif Kane

Coordinateur journaliste