Le dialogue social lancé cette semaine par le parti de la majorité continue de susciter des polémiques sur les réseaux sociaux qui s’interrogent sur la signification et la portée de cette volonté politique de Ould Ghazouani.
C’est l’UPR qui lance le débat après un conclave avec ses militants et parlementaires cette semaine à Nouakchott sur le dialogue social en précisant le cadre de cette concertation sur deux points essentiels : l’unité nationale et le développement.
En annonçant ces deux couleurs le parti de la majorité contourne le dialogue politique demandé par l’opposition mauritanienne. Une volonté politique considérée par les réseaux sociaux comme une fuite en avant du système raciste et esclavagiste du régime de Ould Ghazouani. Les problèmes sociaux de pauvreté et d’injustices sociales relèvent de la gouvernance politique.
A problème politique solution politique à laquelle aspirent tous les mauritaniens. Des commentateurs n’hésitent pas à recadrer le débat en qualifiant ce vœu pieux comme la volonté du parti à brouiller les cartes de l’opposition et à mettre en avant un dialogue national où toutes les questions qui minent l’unité nationale et la cohésion sociale ne seront pas écartées des négociations sous la houlette du chef de l’Etat et de son gouvernement et non du parti.
Le dialogue social sied plus entre le gouvernement et les syndicats du pays. En invitant les partis politiques la portée est amoindrie. Il ne s’agit pas de mélanger le social et le politique. Ce dernier revient aux partis opposition et majorité, Etat, syndicats et société civile et leaders d’opinion dont l’objectif est de trouver des réponses à des questions d’intérêt national sans tabous.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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