
La crise sanitaire provoquée par la covid-19, la décennie de l’ex-président Ould Abdel Aziz sous les feux de la justice, les inondations catastrophiques à l’intérieur du pays. Trois défis majeurs du président mauritanien qui ont marqué l’année 2020. Ajouter à cela la disparition du premier président civil élu démocratiquement depuis 78.
A une semaine de la nouvelle année les observateurs reviennent sur les principaux événements qui ont marquée 2020 les mauritaniens. Incontestablement c’est la covid-19 sans précédent dans l’histoire de l’humanité et du pays qui a frappé les esprits et ouvert en mars dernier une double crise à la fois sanitaire et économique. Pour éviter des coups durs aux citoyens le président Ould Ghazouani a mis en place un fonds de solidarité sociale pour les familles les plus démunies, estimé à 10 milliards ancienne monnaie pour les deux vagues du coronavirus.
Cependant les observateurs déplorent l’opacité dans la gestion de cette crise qui risque de se prolonger jusqu’en 2021. Le coronavirus aura été l’accélérateur de la réponse sociale aux plus populations les plus fragiles mais pas encore la refonte du système déficient de santé publique qui devra faire face à une probable troisième vague en 2021. Au plan politique deux faits majeurs ont apparu durant 2020.
La création d’une commission d’enquête parlementaire qui aura déclenché le placement sous haute surveillance judiciaire de l’ex-président Ould Aziz mis en cause dans plusieurs dossiers financiers et économiques durant ses deux mandats. Une première dans l’histoire du pays qu’un ancien président et ses anciens premiers ministres et ministres et directeurs d’établissements publics soient auditionnés par la police des crimes économiques et financiers. Une affaire de la décennie considérée par les observateurs comme un talon d’Achille de Ould Ghazouani dont l’épilogue semble être en faveur d’un règlement politique.
Le blanchiment de certains anciens ministres de l’ancien régime et d’hommes d’affaires mis en cause par l’enquête parlementaire est significatif à cet égard. Le deuxième fait marquant est relatif aux fortes inondations à l’intérieur du pays et qui ont frappé particulièrement le Hodh Chargui, l’Assaba,le Guidimaka et le Trarza sans oublier la capitale et fait des morts emporté du bétail et causé des destructions matérielles importantes dans les capitales régionales.
La gestion de ces intempéries s’est traduite par un plan d’urgence une aide aux sinistrés et la réhabilitation des routes et forages et écoles. Au-delà de ces trois faits c’est la disparition de l’ancien président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
C’est toute la Mauritanie dans sa diversité, la classe politique toutes tendances confondues la société civile endeuillées qui ont rendu un hommage au premier président civil élu démocratiquement en 2007. Le pays perd ainsi un des pionniers de la réconciliation nationale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 24 décembre 2020)
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