L’arrestation et la torture de jeunes manifestants pacifiques dans la ville minière de Zouèrate pour protester contre la création d’une usine de transformation d’or utilisant le cyanure le 29 novembre dernier au lendemain de l’arrestation de veuves et orphelins pour commémorer le 30ème anniversaire des exécutions extrajudiciaires de 28 soldats noirs en 91 sont autant de signes révélateurs d’un régime autoritaire.
Un Etat répressif qui ne rompt pas avec le régime de Ould Aziz mis en accusation aujourd’hui par le rapport de l’enquête parlementaire entre les mains de la justice. Ajouter à ce sombre tableau des bavures de l’armée durant la covid-19 au sud du pays dans le département de Mbagne avec l’assassinat du jeune Abass Diallo à Wending en mars dernier.
Après 9 mois le dossier semble être classé au niveau de la justice. La manifestation du 29 novembre dernier dans la cité minière de Zouérate par une dizaine de jeunes qui entendaient protester contre la création d’une usine de transformation d’or utilisant le cyanure et réprimée violemment par la police est une violation de la liberté d’expression et un mépris à des citoyens mobilisés pour une bonne cause de santé publique et de l’environnement.
Cette violence des forces de l’ordre intervient au lendemain de l’arrestation de veuves et orphelins qui manifestaient pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur la mort de 28 soldats négro-africains exécutés sommairement à Inal en 91. Ces répressions policières et bavures de l’armée sont en contradiction avec les promesses du président mauritanien sur la restauration d’un Etat de droit qui respecte les droits de l’homme,la citoyenneté et les libertés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 décembre 2020)
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