2020 mille lieues sous les normes de l’humanité

2020, tire à sa fin. L’année du Covid 19 a conçu et imposé ce qu’elle peut pour terroriser, appauvrir et diviser les humains.

Peut-être que la délivrance n’est pas impossible, avec les vaccins annoncés çà et par les soldats infatigables du progrès et de la médecine.  Devant le danger, ou pris dans le cercle de la peur et de l’inquiétude, l’homme par instinct de conservation, cherche toujours un antidote à la perspective de sa destruction.

Tout calvaire temporel est tolérable, pourvu qu’il laisse espérer sa fin.

 Fin 2020  est aussi un tournant, qui ne tourne jamais de pages, pour un peuple à 2020 lieues sous les flots d’un océan de quotidiens tragiques, aux racines mortelles plantées dans son corps au point d’en paraitre le destin. Une archive de postulats « va sans dire », à visage de dogmes injustes, une fatalité encombrante, qu’il faut respirer avec l’oxygène et avaler avec la salive.

Une couverture tribalo-étatique, pour un effrayant sabotage systématique de notre pauvre devenir.

Notre peuple étranglé par son Covid-interminable, s’est rendu à une évidence frustrante et amère : rester à la traine de l’évolution humaine, confiné dans sa pandémie chronique, susurrant la coupe amère de l’amertume et du chiffonnement de ceux qui sont interdits de lever la tête.

Un peuple aux pieds plombés par des virus destructeurs, vicieux, des virus qui sous couvert du manteau de «prêcheurs » de Bien de patriotisme de démocratie et de bonne Parole,  sont en même temps les agents secrets, responsables de sa ruine et de son amertume.

Le camouflage « in-diagnosticables », d’une réalité douloureuse qui ne dit pas son nom.

Un peuple fort, réduit à patauger dans des faiblesses infamantes et honteuses.

Il n’y a pas un tyran, un bourreau ou un accusé spécifique (ils sont légion).

Il y a un Système. Un Covido-système, ou un système-Covidique.

Choisissez le terme qui convient, mais convenons que  ce peuple est fatigué, épuisé, ruiné, érodé par la faim, la maladie, l’ignorance,  les divisions laborantines, les mauvaises expériences, toujours expérimentales, le mépris renouvelable des autres, les tristesses chroniques de ceux qui sont effrayés par les lendemains incertains et menaçants, les changements répétés, qui ne changent jamais rien, l’inquiétudes de ceux qui voient que tout ce qu’ils avaient de sacré et précieux, se trouvent manipulé, instrumentalisé, joué comme un vulgaire jeu de cartes, pour justifier ce qu’ils n’ont jamais accepté dans leurs nuits les plus cauchemardesques.

Une évolution dénaturée au milieu d’une pagaille incontrôlable, qui s’étend sans cesse sur tout ce qui l’entoure.

Tout dans la vie de notre citoyen est devenu licite : sa vie, ses biens, sa dignité, son esprit, son mode de réfléchir, de choisir, d’agir… Et bientôt de mourir… ou de se faire mourir.

Le redressement national, le salut national, le sursaut national, la correction nationale…

Fatigués, frustrés, usés, dépéris, désespérés, chiffonnés…

Par quelles étapes de misères, de déchéance, de malheur, de cauchemars de maladie, d’ignorance, faut-il encore passer, pour rassasier ces calculs égoïstes qui ne se rendent pas compte qu’ils creusent leurs propres tombes. Tant il est vrai que plus on s’élève dans les airs de la turpitude, des dégâts, de la corruption, plus on s’écrase douloureusement dans les marécages de la honte et de la vilenie.

La corruption et la gabegie ne prospèrent que dans les endroits où elles profitent aux pervers. Ces derniers deviennent alors les gardes féroces du temple maudit des maléfices et des malheurs du peuple.

Ce peuple est fatigué d’infections successives de virus mutants, qui ne disparaissent qu’après  avoir passé le flambeau à des virus plus virulents, plus destructeurs et plus justifiables.

Inutile de chercher la  cause. Elle est trop nous-mêmes pour être visible ailleurs.

Ceux qui peuvent la voir sont impuissants à l’éradiquer et ceux qui ne veulent pas la voir, ne voudront jamais la voir ou la découvrir, au risque de découvrir leur responsabilité hideuse dans la disparition systématiquement systématisée de leur nation.

Une main qui ne se fatigue de les nourrir et qu’ils ne s’arrêtent de dévorer avec une cruelle lâcheté.

Ce peuple est épuisé et les fautes sont trop graves, trop horribles, trop honteuses.

De la tomate des « Karkarats », aux malades squelettiques, infusés à même le sol dans les couloirs infestés de cafards, sur des matelas crasseux, aux semblant de routes carnivores, qui avalent chaque heure des familles entières , aux enfants, rachitiques, perdus dans les labyrinthes d’écoles dont des programmes ne suivant aucun critère pédagogique, n’ont été conçus que pour avaler les budgets qui n’apparaissent que pour disparaitre dans les ravins profonds d’ogres insatiables.

Les mangeurs de peuples.

Aux mineurs laissés à la merci de sociétés étrangères voraces, qui en tuent qui elles veulent et en licencient qui elles veulent. La flambée des prix, qui a privé le citoyen du plus modeste des repas. Ces cortèges de jeunes qui naissent, étudient au prix de toute la chair familiale, reviennent et meurent chômeurs, après avoir récité par cœur toute l’encyclopédie de promesses mensongères de décideurs dont les décisions et les faveurs n’excèdent jamais les limites de l’enceinte familiale ou le cercle tribal.

Un constat effroyable !!!!!!!

Quelle justice !!!!!!

Pourtant, si le partage n’est pas possible, le simple geste de laisser les miettes à ceux qui n’ont rien, pouvait donner un semblant de respect à cette structure singulièrement inhumaine.

L’histoire d’un peuple de braves, de paisibles sobres et pieux citoyens, à qui Dieu a tout donné, mais que des mains cupides inconscientes et intéressées, ont intercepté, pour amasser des fortunes incommensurables…Dresser, par une Volonté plus puissante que la leur, le bûcher infernal qui les attend de l’autre côté de ce côté-ci, qu’ils croient éternel.

C’est l’histoire, l’inacceptable histoire de ceux qui pour se remplir le ventre, ou se chatouiller le bas ventre, ont vidé leur pays de sa consistance, de sa dignité, de son avenir, de sa crédibilité, de sa sécurité, de son respect de sa cohésion de sa raison de vivre.

C’est l’histoire, la terrible histoire d’une population, peut-être la meilleure de toutes les populations de la planète qui a défaut de vivre, n’a même pas eu le droit de mourir pour sa délivrance, une pauvre couverture pour sauvegarder sa décence.

Nous verrons dans les années qui suivront 2020 et après les virus qui séviront après le Covid-19, si le Créateur est inattentif aux horreurs de la Création, ou si au contraire, il donne les délais, mais ne néglige jamais rien…

Bonne année pour notre pays.

Bonnes années pour nos citoyennes qui a travers ce calvaire interminables, ont continué, avec une brave et minuscule sardine, assaisonnant un ou deux kilos de riz, sans légumes à mettre une bouchée dans la bouche de chaque membre de leur nombreuses familles.

Bonne année pour nos braves hommes, nos jeunes, nos braves, qui ne manquent que d’une volonté politique sérieuse pour rattraper ce retard mortel.

Bonne année pour le premier gouvernement qui aura le courage de dire : ni tribu, ni ethnie, ni clan, ni parti, Mais la Mauritanie d’abord.

La sécurité générale du citoyen avant toute chose après l’intégrité nationale.

Le pays appartient à tous et les promotions et distinctions à celui qui mérite. Ainsi Dieu a ordonné : « Allah ordonne la justice et la Bienfaisance ».

Les biens du pays à tous les enfants du pays, au progrès et au développement du pays.

Le sacrifice du citoyen sur l’autel des charlatans doit cesser. Cette hémorragie n’a que trop sévit dans nos rang. Ses victimes se comptent par dizaines de milliers. Quelque part, quel que soit la longueur du temps quelqu’un doit répondre de cela.

Il est ignoble de désobéir à Dieu, en paraissant suivre ses recommandations. Croire par la langue, et désobéir par l’action.

C’e n’est rien moins qu’un défi arrogant, lancé au Gouverneur de l’Univers.

Pour organiser le pays. Il faut un programme, un but, des buts, une évolution. Le temps est précieux. Nous ne sommes qu’un nombre d’années qui s’effrite dans nos doigts dans ce long tunnel obscur, dont les tortuosités et les méandres, promettent à chaque fois la lumière, avant de nous inonder d’obscurité plus profonde.

Parmi les défauts les plus destructeurs,  des peuples sous-développés,  l’adoration de leurs bourreaux. Un guide qui accepte de telles prières immorales est un Pharaon qui aura un jour son Moise.

Donnez la considération à qui la mérite, par le patriotisme, la droiture  la fidélité morale et la compétence. Rien d’autre.

Arrêtez d’applaudir, arrêtez d’être toujours « formatés » pour applaudir. Vous êtes par cette attitude, les artisans premiers complices de votre malheur.

1960-2020, soixante années d’applaudissement continu. Considérez le résultat et décidez de la continuité ou non des « âneries », spécifiques aux moutons.

Au gouvernement semi-nouveau désormais, vous êtes la prochaine image susceptible d’être accrochée sur notre mur des lamentations.

Décidez de changer vite et fort… Pour votre intérêt avant celui du peuple.

Même la mort ne vous délivrera pas de cette image scandaleuse de celui qui a trahit la vérité, la justice, son pays. Cette abomination narguera vos enfants, vos petits-enfants et les enfants de vos petits enfants jusqu’à la fin des temps.

Et quand viendra la fin des temps, viendra aussi la promesse de Dieu : « Nous ferons revivre les morts et c’est Nous qui enregistrons leurs actions passées, ainsi que les conséquences de leurs œuvres, le tout est recensé dans un registre très clair. » Ya Sin-12.

Nous vous souhaitons la réussite dans votre noble et difficile tâche. Nous sommes derrière vous pour le salut de la nation.

Nous sommes prêts pour tous les sacrifices pour cette noble fin.

Mais bien sûr aussi que nous avons été longtemps déçus, frustrés par d’autres espoirs, d’autres mensonges d’autres joies, mortes dans l’œuf putride de la gabegie et de la mauvaise foi.

Dieu est Grand !

Nous voulons croire en quelque chose. Et à chaque coup de force ou coup de paix, nous espérons encore et encore.

Vous continuez, nous continuons, le peuple continue à espérer.

Mais nous savons que Les vœux pieux sont la marchandise des imbéciles : Changez, travaillez et soyez honnêtes avec vous-mêmes et avec la confiance que Dieu a placée entre vos mains.

Nous ne comprenons pas, pourquoi vous ne comprenez pas ! Et pourquoi nous ne comprenons pas ? Nous ne comprenons pas.

Que Dieu vous prenne par les mains pour faire ce qui doit se faire et vous empêcher de faire ce qui ne doit pas se faire.

Il est Puissant et Il peut.

Bonne fête de… l’indépendance pour tous les mauritaniens et pourvu que cette fois ci soit la bonne.

Mohamed Hanefi

Koweït.

(Reçu à Kassataya.com le 27 novembre 2020)

 

 

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