En validant cette semaine à Nouakchott la haute cour de justice le conseil constitutionnel ouvre des perspectives pour juger Ould Aziz pour haute trahison et les membres du gouvernement pour infractions d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
La Mauritanie comble ainsi un vide juridique en matière de contrôle de l’action parlementaire sur le gouvernement et la protection des deniers publics. Une anomalie juridique qui bloquait jusqu’ici le parquet général dans ses enquêtes préliminaires depuis deux mois sur la corruption et la mauvaise gestion de l’ex-président. C’est un ouf de soulagement pour les avocats de l’Etat qui n’hésiteront pas à traduire le principal accusé devant cette juridiction spéciale pour haute trahison.
C’est la constitution qui se porte mieux pour garantir la justice pour tous les citoyens. Cette validation du conseil constitutionnel met ainsi hors-jeu les avocats de la défense qui brandissent la haute trahison pour consolider leurs arguments d’immunité de leur client et de l’illégalité de la procédure.
Tout rentre dans l’ordre et la haute cour de justice peut accélérer les enquêtes de la police des crimes économiques et financiers. D’ici la fin de l’année le sort de Ould Aziz et ses anciens collaborateurs du gouvernement et autres complices d’hommes d’affaires, pourrait être scellé dans la cadre d’un procès équitable.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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