Mort d’Alain Rey, figure du dictionnaire « Le Robert » et linguiste de renom

Rédacteur en chef des publications des éditions Le Robert, ce grand observateur de l'évolution de la langue française à travers les âges est décédé à 92 ans.

DÉCÈS – Alain Rey, célèbre linguiste et figure tutélaire du dictionnaire “Le Robert”, est décédé à Paris dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 octobre à l’âge de 92 ans, ont annoncé son épouse et les éditions Le Robert.

Jeune diplômé en littérature, il avait animé l’équipe créée en 1951 par l’avocat algérois Paul Robert pour élaborer un nouveau dictionnaire “alphabétique et analogique” de la langue française, qui allait donner naissance en 1964 au “Grand Robert” en six volumes, puis en 1967 au Petit Robert, avant d’autres déclinaisons (Micro-Robert, noms propres…).

Observateur passionné de l’évolution de la langue française à travers les époques, qu’il racontait notamment dans son “Dictionnaire Historique”, Alain Rey insistait sur la créolisation dont résulte le français (latin parlé, celte, germain) et sur l’apport constant d’éléments extérieurs (italien, espagnol, etc).

Il continuait ainsi d’expliquer régulièrement les choix d’entrées dans les publications “Le Robert”, comme ici avec l’exemple du mot hashtag:

 

 

“Le Petit Robert veut combattre le pessimisme intéressé et passéiste des purismes agressifs comme l’indifférence molle des laxismes. Le français le mérite”, notait-il en postface du Petit Robert 2007.

 

Favorable à la féminisation des noms de métiers

 

Il était devenu connu du grand public en animant une chronique quotidienne consacrée aux mots dans l’édition du matin des journaux de France Inter entre 1993 et 2006. Il a également assuré des chroniques sur France 2 et écrit un “Dictionnaire amoureux des dictionnaires”.

Lauréat de nombreux prix, il a enseigné aux États-Unis (dans l’Indiana), à la Sorbonne, a présidé la commission de terminologie (dépendant du ministère de la Culture). Il était notamment favorable à la féminisation des noms de métiers.

“Il n’a eu de cesse de représenter les enjeux, les richesses, mais aussi les mystères de la langue française. Toute sa vie, il prit plaisir à la raconter”, soulignent dans un communiqué commun son épouse et les éditions Le Robert.

Source : Le HuffPost

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