La Société nationale industrielle et minière SNIM ne se porte pas bien ces dix dernières années au point en 2019 de ne pas contribuer au budget de l’état à cause de la mévente du fer et de la baisse de la production annuelle. Le président mauritanien est attendu le 2 novembre prochain à Nouadhibou pour secouer le mastodonte industriel en mauvaise posture.
Le ministre du pétrole de l’énergie et des mines a déjà donné le ton à l’issue de la visite des ateliers de la SNIM la semaine dernière tout en laissant entendre que la production ne dépasse pas 1 pour cent de la production mondiale. Une incitation aux dirigeants du fleuron de l’industrie mauritanienne à faire mieux dès 2021. Une sonnette d’alarme qui n’a pas laissé indifférent Ould Ghazouani qui va devoir plancher sur la relance de la société malade de sa gouvernance depuis plus d’une décennie au point en 2019 de ne pas contribuer au budget de l’Etat à hauteur de 14 pour cent.
Un manque à gagner pour le gouvernement de Ould Bilal pour réussir les réformes économiques et sociales promises aux mauritaniens. Ould Ghazouani attendu le 2 novembre prochain devra d’abord rassurer les dirigeants de la société en dissipant les malentendus nés des interventions excessives de l’Etat dans le passé sous le régime de Ould Aziz. Ensuite il s’agira d’être ferme sur la gouvernance de l’entreprise qui laisse apparaître depuis plus de 10 ans des dysfonctionnements administratifs et des soupçons de corruption cités dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire.
En perte de vitesse à cause de la mévente du fer et de la crise sanitaire la SNIM est appelée à une véritable mutation de ses cadres pour redonner à la société sa véritable place sur le marché mondial. C’est une visite considérée par les observateurs comme un deuxième signal après la renégociation de l’extension du port de Nouakchott de la volonté politique de corriger les errements de l’ex-président Ould Aziz placé depuis plus d’un mois sous contrôle judiciaire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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