Affaire des femmes agressées au Champ-de-Mars : deux mises en examen pour violences à caractère raciste

L’avocat des victimes a, de son côté, déposé une plainte pour « tentative de meurtre à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion déterminée », une qualification plus grave.

Deux femmes ont été mises en examen pour violences volontaires à caractère raciste, après l’agression à l’arme blanche dimanche au Champ-de-Mars, près de la tour Eiffel, à Paris, de deux femmes voilées, a appris l’Agence France-Presse (AFP) jeudi 22 octobre de sources concordantes.

Les deux suspectes ont été mises en examen mercredi soir pour « violences aggravées par la réunion, l’usage d’une arme, l’état d’ivresse, et les propos à caractère raciste », a précisé une source judiciaire. L’autrice présumée des coups de couteau a été placée en détention provisoire et son amie laissée libre sous contrôle judiciaire, selon des sources proches du dossier.

L’avocat des victimes, Me Arié Alimi, a, de son côté, déposé mercredi une plainte avec constitution de partie civile pour « tentative de meurtre à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion déterminée », une qualification plus grave.

 

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Les deux cousines d’origine algérienne affirment avoir été agressées en présence de leurs enfants, après avoir demandé à deux femmes de tenir leurs chiens en laisse. Selon la plainte déposée par leur avocat et consultée par Le Monde, elles ont subi des insultes racistes (« sales arabes », « vous n’êtes pas chez vous ici ») ainsi que des références au voile qu’elles portaient avant d’être agressées physiquement à l’aide d’une arme blanche « qui semblait être un couteau ». Toujours selon cette plainte, l’une des victimes a été poignardée « à trois reprises, dont une fois au niveau du crâne et une autre au niveau de l’abdomen », tandis que sa cousine a été poignardée six fois et a eu le poumon perforé.

 

« Il est à craindre que d’autres actes de ce type interviennent »

 

Selon Me Alimi, le rapport entre l’agression de ses clientes et leur religion, écarté dans un premier temps par les autorités, ne fait aucun doute : « Il est indéniable qu’il y a un lien avec l’atmosphère entretenu par la classe politique, et notamment les “laïcistes”, contre les musulmans, depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Il est à craindre que d’autres actes de ce type interviennent. »

Après l’agression, les deux plaignantes ont été prises en charge par les pompiers et transportées en milieu hospitalier, où l’une des deux se trouvait encore mardi soir.

 
Source : Le Monde
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