G5 Sahel : l’éventualité de dialogue prôné par l’UA avec les Jihadistes controversée

La relance d’une éventualité de dialogue avec les Jihadistes par un haut responsable de l’Union africaine ne laisse pas indifférent les observateurs qui pointent une solution de compromis qui pourrait devenir une compromission au moment où 12 civils et 11 militaires maliens et un casque bleu viennent d’être tués par les terroristes islamistes au centre et dans le nord-est du pays.

Une nouvelle attaque des barbus qui intervient après la libération d’otages français, italiens et malien contre près de 200 détenus Jihadistes au mali. Cet échange spectaculaire entre les autorités de Bamako et une faction des extrémistes islamistes sous la houlette du chef touareg Iyad Ag Ghali qui a réussi à fédérer le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans aux autres entités terroristes au Sahel dont l’objectif premier est la création du protectorat de l’AZAWAD.

C’est l’ennemi numéro un de la France qui laisse entendre sa neutralité dans les dernières négociations alors que tout le monde sait l’importance que l’Elysée accorde aux otages au prix de casquer très fort. Depuis ces deux dernières années la peur a changé de camp. Les attaques de plus en plus meurtrières touchent les civils. Les islamistes ont réussi à se réorganiser se réarmer et attiser des guerres inter ethniques notamment au Mali malgré la présence forte française de Barkhane et la force conjointe africaine du G5 Sahel et les soldats de l’ONU. Ce nouveau rapport de force inquiète l’Union africaine.

Pour les observateurs son idée d’essayer de convaincre les Jihadistes à déposer les armes relève de l’utopie au regard de l’idéologie criminelle qui les anime. La libération des otages a abouti sur la volonté de leur chef Iyad Ag Ghali d’apparaître désormais comme le seul interlocuteur pour la paix au Mali et dans la sous-région. Le dialogue avec les terroristes serait un compromis dangereux qui prolongerait l’impunité des criminels islamistes et autres et par conséquent une mauvaise solution contre l’islamisme.