
La crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 a mis à rude épreuve le système de santé publique mauritanien. Le premier enseignement tiré par les observateurs va dans le sens d’accorder plus de moyens à ce secteur devenu une des priorités du gouvernement depuis l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani. Des réformes encourageantes sont engagées par le ministre de la santé. Parmi lesquels l’amélioration des équipements des postes de santé dans les quartiers périphériques et zones rurales.
L’exemple du poste de santé du quartier populaire Basra à Nouakchott où les services essentiels font défaut depuis des années est pointé par les observateurs comme un défi à relever pour l’ensemble des structures sanitaires du pays par le gouvernement de Ould Bilal. Dans ce quartier où vivent les populations les plus nécessiteuses et les masses laborieuses de l’informel et du port de Nouakchott il n’y a même pas une ambulance pour les urgences encore moins des équipements de santé de première nécessité dans un environnement à fort taux de natalité au moins 70 accouchements par mois. A cet effet le gouvernement de Ould Bilal est appelé à rendre gratuit le forfait des interventions obstétricales qui s’élève à 4000 MRO soit 400 nouvelle monnaie. A l’instar des autres quartiers de la Moughata de la Sebkha les populations font face au problème récurrent d’absence de planification familiale surtout pour les jeunes filles qui se marient très tôt ou avec des grossesses non désirées. La campagne de sensibilisation dans ce sens en cours vient à point nommé. C’est la santé publique qui est pointée du doigt par les observateurs et l’urgence d’inverser la tendance avec un budget de la santé au moins 14 pour cent du budget de l’Etat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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