
Incontestablement l’informel qui participe à une plus grande partie de l’économie mauritanienne est le plus impacté de tous les secteurs du pays. Premières victimes collatérales de la covid-19, travailleurs et autres contractuels viennent d’interpeller le président mauritanien pour qu’il vienne à leur secours.
Dans la crise sanitaire inédite provoquée par la pandémie de la covid-19 et les inondations sans précédent et leurs effets sur le pays, l’informel est le rescapé collatéral sans doute le moins nanti du plan de relance économique dont le grand gagnant est le secteur privé pour la création d’emploi.
Avec le virus qui n’a pas disparu de milliers de travailleurs et autres contractuels continuent de vivre dans la pauvreté surtout dans les quartiers populaires. Ils sont confrontés quotidiennement à la quête de nourriture pour leur famille face à la flambée des prix des denrées de première nécessité. Leurs enfants ne vont plus à l’école. Et le cumul des factures d’électricité et d’eau pourraient conduire à des coupures définitives d’une part et d’autre part ils sont menacés d’expulsions de leur logement faute de paiement des loyers.
Au final des travailleurs sans revenus depuis de 6 mois. C’est le sens de leur interpellation à Ould Ghazouani dans une lettre ouverte adressée cette semaine. C’est un cri du cœur un drame que vivent les travailleurs de l’informel laissés pour compte. Les observateurs attendent un geste du président pour sauver des milliers de vie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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