Le ministre mauritanien de l’intérieur ne veut pas être le dernier de la classe du gouvernement de technocrates dont l’ambition est l’excellence. Une gouvernance de résultats qui passe par une évaluation des besoins avant toute action pour répondre aux préoccupations des citoyens. Le nouveau programme de collecte de transport et de traitement des ordures ménagères de 33 communes du pays s’inscrit dans cette démarche.
C’est la première expérience de l’intérieur qui est en train de faire son chemin et revisitée à l’occasion de journées de réflexion cette semaine à Nouakchott pour faire le bilan. Les nouveaux maires élus depuis 2018 sont toujours confrontés à la collecte et à la gestion de leurs déchets domestiques. Un problème majeur de propreté et d’hygiène des municipalités en particulier Nouakchott qui compte à elle-seule 11 communes. Et dès la formation du premier gouvernement il a fallu l’intervention de l’armée pour dégager les ordures ménagères qui s’entassaient depuis un mois dans tous les coins de la capitale.
Un épisode révélateur de graves dysfonctionnements entre les services publics et privés dans la gestion des déchets. L’Etat vient de dégager une enveloppe de plus d’un milliard ancienne monnaie soit 116 millions nouvelle monnaie pour appuyer les premières communes expérimentales.
Mais les observateurs pointent l’insuffisance de l’enveloppe pour l’assainissement en général des communes. Et la loi qui prévoit que les mairies sont chargées de l’équipement et la réhabilitation des écoles, des centres et postes de santé et la mise en place des réseaux pour l’approvisionnement en eau et les branchements de l’éclairage public et la voirie locale, est une épée de Damoclès suspendue au- dessus des mairies dont les budgets de fonctionnement ne sont pas à la hauteur des demandes des populations urbaines comme rurales.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com :
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(Reçu à Kassataya.com le 10 septembre 2020
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