Mauritanie : une cellule de crise pour les sinistrés des inondations attendue par les observateurs

La Mauritanie à l’instar de ses voisins sahéliens vit depuis plus d’une semaine au rythme de graves inondations dues à de fortes pluies. Rosso et Sélibaby deux capitales du Sud entièrement sous les eaux provoquant les dernières 24 heures de milliers de sans- abris et d’importants dégâts matériels.

C’est presque tout le Sahel qui est frappé par les intempéries ces deux dernières semaines. La Mauritanie ne fait pas exception. Les sonnettes d’alarme des ONG nationales n’ont pas suffi pour préparer l’Etat à y faire face. La dernière visite de parlementaires dans les régions du sud semble donner peu de résultats par rapport aux attentes des populations frappées par la première vague des pluies diluviennes. La deuxième vague cette semaine dans cette partie de la vallée est plus forte et elle a paralysé deux capitales régionales Rosso et Sélibaby. Les sinistrés de la capitale du Trarza attendent des secours dans tous les domaines.

Le plus urgent c’est le relogement et l’aide alimentaire. Les habitants font face à une situation difficile d’existence. Les marchés sont inondés. Et plus de commerces qui fonctionnent normalement. Les pertes financières sont importantes ainsi que les dégâts matériels. Malgré les interventions des services de la mairie la capitale est toujours sous les eaux. C’est encore une affaire de plusieurs jours à condition que les pluies s’arrêtent. Ce qui est peu probable dans ce contexte d’hivernage.

C’est le même scénario dans la capitale du Guidimaka mais à la différence avec une intervention rapide de l’armée pour évacuer les centaines de familles sinistrées. Les observateurs attendent de la commission nationale contre les intempéries une mise en place d’un plan directeur national pour la construction de logements dans des endroits non inondables. C’est l’assainissement des zones inondables qui est pointée du doigt et la faiblesse des moyens des municipalités.

Depuis des décennies les mauritaniens ne comprennent pas le manque d’anticipation de l’état face aux catastrophes  naturelles. La solution est structurelle et non conjoncturelle.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 08 septembre 2020

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