Mauritanie : Mohamed Hacen ould Dedow appelle à la rupture des relations avec la France

L’imam Mohamed Hacen ould Dedow, considéré comme l’éminence grise du parti islamiste mauritanien Tawassoul, appelle à la rupture des relations avec la France, suite à la reproduction des caricatures du prophète Mohammed par l’hebdomadaire «Charlie Hebdo».

 

Le procès en France de 14 personnes, suspectées avoir joué un rôle dans les attentats contre les bureaux parisiens du journal satirique «Charlie Hebdo» et l’Hyper Cacher, réveille de forts mauvais souvenirs bien au-delà des frontières de l’Hexagone.

L’hebdomadaire français a saisi l’occasion de ce procès pour réimprimer les 12 caricatures initialement publiées par un journal danois, avant d’apparaître dans les colonnes de «Charlie Hebdo» le 7 janvier 2015.

La réimpression de ces dessins, il y a quelques jours, est très mal perçue par l’imam Mohamed Hacen ould Dedow, figure religieuse très connue en Mauritanie depuis une vingtaine d’années.


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Cet homme est considéré comme le véritable guide du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD/Tawassoul/mouvance islamiste), principal parti de l’opposition, même s’il ne figure nulle part dans l’organigramme de la formation islamiste.

L’imam est très en colère contre la France, ancienne puissance coloniale.

Il appelle «à la rupture des relations diplomatiques et commerciales, avec un pays hostile à l’Islam et aux musulmans» à travers des audio largement diffusés sur les réseaux sociaux et commentés dans la presse. Mohamed Hacen ould Dedow condamne «des images offensantes, réimprimées pour provoquer à nouveau les musulmans».


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Il sollicite «l’esprit de foi et d’amour, pour remplir le devoir, en boycottant la France et ses biens, en s’abstenant de tout ce qui mène à la réalisation de ses intérêts, en guise de soutien au messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix».

Dedow perçoit la démarche du journal français comme «un défi pour les musulmans».

La rédaction de «Charlie Hebdo» a, quant à elle, considéré comme «essentiel de reproduire les caricatures dans la semaine d’ouverture du procès».

 

 

 

Amadou Seck

Correspondant à Nouakchott

 

 

 

Source : Le 360.ma (Maroc)

 

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