Les collectivités locales à l’épreuve actuellement des intempéries constituent pour les observateurs comme les moins nanties du plan de relance économique présenté la semaine dernière à Nouakchott par le président mauritanien.
A la lecture des grandes lignes de ce nouveau programme sur 30 mois, le développement local est noyé dans cette relance économique qui n’accorde pas de crédits à la ligne budgétaire des mairies et des conseils régionaux vecteurs du développement endogène.
C’est la politique de décentralisation qui est pointée par les observateurs dans un contexte de crise sanitaire provoquée par la pandémie de la covid-19. Les territoires sont les premières victimes du coronavirus avec la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes. Incontestablement ils constituent des leviers importants pour la gouvernance de proximité. L
a gestion du fonds de solidarité sociale aura révélé des ayants droits oubliés dans la répartition de l’aide financière et alimentaire. Et une aide d’urgence au monde rural qui n’est pas arrivée à temps pour aider les éleveurs à obtenir leurs aliments de bétail. La crise sanitaire aura moins fait travailler les agriculteurs. Le nouveau programme accorde une priorité aux entreprises grandes gagnantes du plan qui sont essentiellement concentrées dans les deux plus grandes villes Nouakchott et Nouadhibou et les villes minières.
Les régions touristiques durement frappées par la crise sanitaire sont les parents pauvres du nouveau programme qui dans ses orientations accorde une enveloppe de moins d’un milliard nouvelle monnaie à la lutte contre la désertification et la sécheresse.
Face aux intempéries cette semaine dans le sud à l’Est et au nord du pays les collectivités locales ont du mal à venir en aide aux populations sinistrées qui ont tout perdu habitations et bétail. Et le bilan des pertes humaines ne cesse de s’alourdir.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya.com le 07 septembre 2020
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