Afrique : ces troisièmes mandats qui menacent les jeunes démocraties africaines

La candidature du président ivoirien à un troisième mandat a surpris cette semaine les observateurs qui voyaient en Alassane Ouattara un bon élève de la France. Ce rebondissement spectaculaire relance le débat sur la constitution dans les jeunes démocraties africaines.

Le président ivoirien n’est pas le premier en Afrique à briguer un troisième mandat interdit par la constitution. Il ne sera pas non plus le dernier puisque déjà son homologue guinéen Alpha Condé est bousculé par son parti pour franchir le Rubicon. Et encore plus près de la Guinée l’ancien chef d’Etat mauritanien Ould Aziz était à un doigt de le faire en 2019. Et bizarrement c’est les pays francophones qui sont aux premiers rangs des chefs d’Etat qui tripatouillent leur constitution pour assouvir leur ambition personnelle. Et pourtant la plupart de ces états s’inspirent de la constitution française.

Certains sont de bons élèves comme le sénégalais Macky Sall mais qui laisse apparaître des doutes depuis qu’il est lui-même confronté à la désignation de son successeur et la fronde au sein de son parti. Alassane Ouattara jusqu’au moment où il n’a pu résister au destin de son dauphin décédé à la suite d’une maladie. T

ous ont des alibis pour franchir la ligne rouge en modifiant simplement la constitution avant les élections. Ces coups d’Etat électoraux deviennent aujourd’hui la panacée face des oppositions qui jouent le jeu de l’alternance démocratique.

Le troisième mandat dans le continent relance également le débat sur le renouvellement de la classe politique au pouvoir soutenue le plus souvent par la France qui défend plus ses intérêts que la démocratie.

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 08 août 2020

 

 

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