Au Sénégal, Balla Sidibé, chanteur et percussionniste du mythique Orchestra Baobab, s’est éteint

Le musicien avait cofondé dans les années 1970 la formation qui avait renoué avec le succès international au début des années 2000.

Le chanteur sénégalais Balla Sidibé, membre fondateur de la légendaire formation Orchestra Baobab qui a rayonné dans les années 1970, est décédé, mercredi 29 juillet, près de Dakar, a annoncé l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS).

Balla Sidibé, septuagénaire, « ne s’est pas réveillé ce mercredi matin après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens », affirme l’AMS dans un communiqué, disant perdre « un papa, un sage et un ami ». Le décès est survenu à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, à la suite « d’une courte maladie » non précisée, selon la presse locale.

Balla Sidibé était membre fondateur d’Orchestra Baobab dans les années 1970, à une époque où sont nés de grands ensembles musicaux en Afrique. Le style de cette formation se caractérise par un mélange de rythmes latino, de sonorités africaines et d’influences soul et jazz. Du temps de sa splendeur, elle était animée par de grands musiciens comme Ndiouga Dieng, Issa Sissoko, Thione Seckn, Rudy Gomis ou Attisso Barthélémy.

« Doyen et musicien hors pair »

 

Après une longue interruption, le groupe avait renoué avec le succès international au début des années 2000. Une renaissance qu’il doit notamment au producteur britannique Nick Gold, patron du label discographique World Circuit, l’homme providentiel au départ du projet Buena Vista Social Club, à la fin des années 1990.

Créé à Dakar, le groupe tire son nom du club où, à ses débuts, il faisait danser un public d’élite, dans un endroit huppé de la capitale sénégalaise, le Club Baobab. Une appellation symbole de longévité, selon ses musiciens. « Un baobab ne meurt jamais. Même quand il tombe, ses racines le font revivre », affirmait Balla Sidibé au Monde en 2017 à l’occasion d’une tournée européenne de la formation.

« Balla Sidibé était le doyen de l’orchestre. Franchement, on a perdu un monument doublé d’un musicien hors pair, car il était chanteur et timbaliste (percussionniste) en même temps », a expliqué Thierno Kouyaté, l’administrateur du groupe, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS).

Le Monde avec AFP

Source : Le Monde

 

 

 

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