« En Mauritanie, le plaisir n’est pas féminin »

Pour ce cinquième épisode du podcast L’allumeur de réverbères, nous nous sommes intéressés sur un sujet à la fois sensible et complexe : les mutilations génitales féminines. Pour cela, nous nous sommes penchés sur le contexte plus particulier de la Mauritanie – pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel où le taux de femmes victimes se situerait entre 66% et 72% – pour comprendre les réalités de ces pratiques et leurs déterminants socioculturels.

 

Les mutilations génitales féminines (MGF) désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes – l’excision étant la plus connue. Dans un rapport de 2013, l’UNICEF estimait que dans les 27 pays les plus touchés, au moins 133 millions de femmes vivaient avec une MGF. Elles seraient au moins 180 000 femmes concernées, rien que sur le continent européen.

Pour éclairer nos lanternes sur ce sujet, nous avons choisi d’interroger, à Nouakchott :

  • Dieynaba Ndiom, militante féministe et activiste sur la santé de la reproduction ;
  • Sidi Beyne, membre de l’association Taghadoum al-shababiat lirafah al-mouchtamae (« Progrès des jeunes pour le bien-être de la société ») qui mène des campagnes de sensibilisation et d’accès aux soins dans des périphériques de Nouakchott ;
  • Yakharé Soumaré, Secrétaire générale et membre fondatrice de l’ONG Actions, qui travaille sur ces sujets depuis plusieurs années.

À travers ce sujet des mutilations génitales féminines, ce sont à la fois les préjugés et le manque d’éducation sexuelle que nous avons souhaité questionner, de même que le statut social des femmes dans la société mauritanienne, caractérisé par un rapport d’oppression sur leur corps et un tabou autour du plaisir sexuel féminin.

Portes ouvertes organisées par l’association Taghadoum, les 27 et 28 janvier 2020, successivement dans deux cliniques de la commune de Riyad, à Nouakchott en Mauritanie (Crédit photo © Taghadoum)..

 

 

Pour aller plus loin, vous pouvez trouver sur YouTube l’intégralité du discours « Les écorchées vives de la diaspora africaine : itinéraire d’une fillette victime d’excision », de Maître Deborah Diallo, prononcé le 29 janvier 2020 au concours de plaidoiries des avocats organisé par le Mémorial de Caen (dont elle a remporté le Prix du public) :

 

 

Vous pouvez également suivre l’association Taghadoum al-shababiat lirafah al-mouchtamae (« Progrès des jeunes pour le bien-être de la société ») sur Facebook :

 

Retrouvez également les podcasts sur la chaîne YouTube de L’allumeur de réverbères :

 

 

Source : L’allumeur de réverbères
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

 

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