« Chaîne dangereuse »

 

Cette faute initiale « est à l’origine d’une chaîne dangereuse [d’évènements] qui bien sûr aurait pu être maîtrisée si d’autres mesures avaient été prises », écrit la CAO.

Mais selon son document, présenté comme un « rapport sur les faits » et non comme le rapport final de l’enquête, d’autres erreurs ont eu lieu dans les minutes fatales qui ont suivi.

L’Aviation civile relève ainsi un défaut dans la transmission au centre de coordination des unités de défense des données sur la cible repérée par le radar.

Un général iranien avait déclaré en janvier que nombre de communications avaient été brouillées cette nuit-là.

La CAO note qu’en dépit des informations erronées dont il disposait sur la trajectoire de l’aéronef, l’opérateur du système radar aurait pu identifier sa cible comme étant un avion de ligne, mais au contraire, il s’est trompé dans l’analyse et il y a eu « mauvaise identification ».

Le rapport note également que le premier des deux missiles tirés sur l’avion a été mis à feu par l’opérateur d’une batterie de défense « sans que celui-ci eût reçu de réponse du centre de coordination » dont il dépendait.

Le deuxième missile a été tiré 30 secondes plus tard en tenant compte « de la continuité de la trajectoire de la cible détectée », ajoute le rapport.

Le vol PS-752 de la compagnie Ukraine International Airlines (UAI) reliant Téhéran à Kiev a été abattu le 8 janvier par deux missiles.