Sciences – Covid-19 : ne parlons pas de “deuxième vague” !

La science avance et les gestes barrières ont fait leurs preuves, mais la première vague de la pandémie n’est pas encore passée, rappellent plusieurs spécialistes dans la presse anglophone.

 

“Deuxième vague”. C’est l’expression du moment. On en parle pour la Chine ou la Corée du Sud, on la redoute ici, on s’interroge sur le moment auquel elle déferlera en Europe… “Sauf que le concept même de deuxième vague est bancal et alimente de dangereuses idées fausses sur la pandémie”, martèle le virologue Jeremy Rossman sur le site d’actualités britannique The Conversation.

Il y a quelque chose d’implacable dans cette notion de “deuxième vague”, comme si elle était intrinsèquement liée au comportement du virus qui nous laisserait tranquille un temps et reviendrait pour se venger. De son côté, le New Statesman note que “l’idée de deuxième vague laisse penser que ce cycle précis est voué à se répéter plusieurs fois tant qu’un traitement ou un vaccin ne sont pas mis au point”.

En réalité, la première vague de l’épidémie de Covid-19 qui touche quasiment tous les pays du monde n’a jamais pris fin. Et s’il y a une recrudescence du nombre de cas ici ou là, alors qu’il avait baissé et que les mesures de confinement ont été levées, c’est de “rebond” qu’il faudrait parler.

En outre, poursuit le virologue dans The Conversation, l’idée de seconde vague “ne tient pas compte de l’importance des actions préventives [que nous pouvons mettre en place] et nous dépeint comme impuissants et sous le pouvoir de ce pathogène”.

Il va falloir s’adapter

Mais il y a une bonne nouvelle assure The Economist : “Les épidémiologistes ont compris comment arrêter le Covid-19.” Les fameux gestes barrières, en particulier, ont un rôle à jouer, car on sait qu’on attrape la maladie dans les foules, dans les lieux clos, lors de contacts rapprochés avec des personnes infectées.

“Il y a trois tactiques pour contenir le virus : changer de comportement ; tester, tracer et isoler ; et, si cela échoue, confiner”, énumère l’hebdomadaire.

“Nous ne sommes pas à la merci du virus, insiste Jeremy Rossman dans The Conversation. C’est une nouvelle pleine d’espoir mais elle nous fait porter à tous le fardeau de la responsabilité.” Et cela nécessite qu’il faille s’adapter à cette nouvelle normalité : se laver les mains minutieusement et très régulièrement, porter des masques, éviter les fêtes avec beaucoup d’invités, se faire tester, s’isoler si l’on est malade…

Pour le New Statesman :

Par ‘deuxième vague’ il ne faut pas entendre une nouvelle flambée de cas suivie d’une décrue, selon la fameuse courbe en cloche, mais plutôt l’entrée des populations dans une nouvelle phase psychologique à l’égard de la pandémie.”

Source : Courrier international

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