Dernière ligne droite de la commission d’enquête parlementaire avec l’audition de l’ancien président mauritanien Ould Aziz sur sa gestion depuis 2009. Les premières enquêtes qui ont permis l’audition de ses proches et des personnalités du régime ont révélé des scandales financiers et fonciers auxquels il n’est pas étranger.
Ould Aziz à la barre de la commission d’enquête parlementaire le 7 juillet prochain est une séance très attendue par les observateurs et la classe politique mauritanienne toutes tendances confondues. Parce qu’il s’agit d’un ancien président qui a gouverné de 2009 à 2019 d’une main de fer la Mauritanie dont la gouvernance a certainement causé beaucoup de torts aux mauritaniens. Dix années d’autoritarisme au cours desquelles il a bafoué toutes les libertés et la constitution en imposant des réformes rejetées par les mauritaniens dans leur diversité.
Dix ans de recul de la démocratie et de la citoyenneté. Une décennie de gabegie et de corruption qui fait de lui le président le plus riche dans la sous-région. Mêlé à plusieurs scandales financiers dont le Ghanagate de fausse monnaie impliquant un ressortissant irakien agissant à son compte au Ghana et fonciers avec l’accaparement d’écoles publiques de commissariats de police, une partie du stade olympique des terrains de la télévision et de l’ancien aéroport de Nouakchott. C’est cet ancien général putschiste en 2008 qui va se présenter devant les parlementaires.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya.com le 06 juillet 2020)
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