Le chiffre du jour – “I can’t breathe”, 70 cas de violences policières répertoriés par le “New York Times”

“J’étouffe”, tels ont été les derniers mots de George Floyd, cet Africain-Américain de 46 ans mort le 25 mai dernier sous le genou d’un policier blanc de Minneapolis. Ce sont également les derniers mots prononcés par Eric Garner, dont le décès, en 2014 lors de son arrestation par la police de New York, avait déjà déclenché une vague de protestation.

Mais “si la mort de ces deux hommes a choqué le pays tout entier, des dizaines d’autres cas sont passés inaperçus”, souligne le New York Times.

Des infractions mineures

 

Au terme d’une enquête minutieuse, basée notamment sur des vidéos de violences policières mais également sur des rapports de police et d’autopsie, le quotidien new-yorkais a répertorié “au moins 70 personnes décédées dans les mêmes circonstances en ayant prononcé ces mêmes paroles”.

“Parmi celles qui sont mortes après avoir crié ‘j’étouffe’ figurent un ingénieur du Mississippi, un ancien agent immobilier de Californie, un cadre commercial de Floride, […] une infirmière, un médecin et même un vétéran de l’armée ayant survécu à deux déploiements en Irak”, détaille le quotidien.

L’âge de ces victimes, tuées lors d’arrestations musclées ou de gardes à vue par la police, “s’échelonne de 19 à 65 ans”, poursuit le New York Times, “la majorité d’entre elles avaient été interpellées pour des infractions mineures et plus de la moitié étaient des personnes noires”.

The New York Times – New York

Source : Courrier international

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