Le président mauritanien vient de donner le feu vert aux gendarmes financiers de l’Etat l’IGE pour enquêter le fonds de solidarité sociale. Cette volonté de transparence du chef de l’Etat est considérée par les observateurs comme une première réponse aux nombreuses critiques de l’opposition sur la gestion de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19.
Ce sont surtout les marchés attribués aux différents départements dans le cadre du programme de résilience économique et social qui vont être passés à la loupe par les inspecteurs d’Etat. Dix parmi eux font l’objet d’une attention particulière à cause de soupçons de tractations irrégulières au niveau des ministères de l’intérieur, de la santé et de l’économie et des finances les principaux piliers de la guerre sanitaire engagée depuis mars dernier.
Déjà les observateurs s’interrogent sur les chiffres officiels de décaissement du fonds qui mettent en avant pour le moment que les 600 millions de nouvelle monnaie qui ont servi à l’achat des vivres et l’aide financière aux 30 000 familles ciblées comme les plus nécessiteuses alors que le plan d’aide aux éleveurs évalué à deux milliards ancienne monnaie n’apparaît nulle part.
Pas étonnant que 50 pour cent seulement des besoins en aliments de bétail soit parvenus aux destinataires dans les régions menacées de famine et de soif. En donnant le feu vert à l’IGE pour fouiner dans les comptes des départements ministériels qui ont bénéficié de marchés de gré à gré Ould Ghazouani joue la carte de la transparence en répondant aux nombreuses critiques de l’opposition sur la gestion de la pandémie de covid-19.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 04 juin 2020)
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